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07 octobre — Notre-Dame du Rosaire

Assidus à la prière



Triptyque du Rosaire

Hans von Kulmbach (Kulmbach, C. 1480 - Nuremberg, 1522)

Huile sur panneau, 122,5 x 160,6 cm, vers 1510

Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid (Espagne)


Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 1, 12-14)

Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche – la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères.


Méditation

Internet nous précise : La fête de Notre Dame du Rosaire s’appelait d'abord Notre Dame de la Victoire pour fêter la victoire de Lépante le 7 octobre 1571, bataille qui unit l’Espagne, la république de Venise et les États pontificaux contre l’envahisseur ottoman, victoire qui fut attribuée à la récitation du rosaire demandée alors par le pape saint Pie V. Son successeur Grégoire XIII changea en 1573 le nom de cette fête locale en fête du Saint-Rosaire, fixée le premier dimanche d’octobre. Elle a donc été instituée pour méditer les mystères mariaux et s’unir à la vie de la Vierge, ainsi que pour se souvenir secondairement de la libération de l’Occident devant la menace ottomane.


Une victoire qui valut aux Marines militaires d’être exempté des rigueurs du Carême, même pour la France qui n’a pourtant pas participé !


Mais retenons surtout de cette célébration ce que nous dit le livre des Actes : ils étaient assidus à la prière. Beaucoup veulent voir en cette dévotion mariale une prière surannée, pour ne pas dire dépassée, une prière de grand-mère qui radote. Notons que ce chapelet (patenôtre comme il était désigné au Moyen-âge) ne fait pas partie de la dévotion de l’église orthodoxe. Il est « remplacé » par un autre chapelet, le tchotki, cordelette de laine noire parsemée de 99 boules sur lesquelles on prononce la prière du Nom de Jésus relatée dans le Récit d’un pèlerin russe : Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. À force de réciter cette prière, ce n’est plus l’intelligence qui prie, qui prononce avec raison des paroles, ça devient le coeur. Le coeur prie alors avec assiduité, sans même que nous ne nous en rendions compte !


Nous sommes devenus prière… C’est certainement la même chose dans le « radotage » du chapelet. Ce qui importe, c’est que ce soit l’Esprit qui vienne prier en nous, comme le dira saint Paul (Rm 8, 26) : « Bien plus, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables. » C’est donc une prière qui sauve ! Et j’en veux pour preuve ce détail de la fresque du Jugement Dernier de Michel-Ange en la chapelle Sixtine : ce qui retient ces hommes d’une chute inexorable vers l’Enfer est un chapelet !

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