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08 septembre — Nativité de la Vierge Marie

Tout contribue au bien -



La naissance de Marie,

Maître de la vie de la Vierge (actif de 1463 à 1490),

Huile sur panneau de bois, 85 x 106 cm, vers 1470,

Alte Pinakothek, Munich (Allemagne)


Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8, 28-30)

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux que, d’avance, il connaissait, il les a aussi destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils, pour que ce Fils soit le premier-né d’une multitude de frères. Ceux qu’il avait destinés d’avance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a rendus justes, il leur a donné sa gloire.


Méditation

On pourrait être amusé de voir que la liturgie choisit un texte de Paul pour la fête de la Vierge, lui qui n’en a jamais parlé dans aucune des lettres qui nous sont parvenues. Sauf à un endroit (Gal 4, 4-5) : « Mais lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils. »


Pourtant, les propos de Paul s’appliquent ici merveilleusement bien à la Vierge Marie. Car Dieu l’a d’avance destinée à être configurée à son Fils en octroyant à Marie la grâce de ne pas être souillée par le péché originel lors de sa naissance (ce que l’on appelle l’immaculée conception : elle fut conçue en dehors de ce péché). Il l’a appelé, elle aussi, par la voix de l’archange Gabriel à, non pas seulement être une juste — elle l’était de part sa naissance — mais en plus à porter en son sein celui qui sera le juste des justes, le Christ. Elle aura ainsi la grâce, que nous partageons avec elle à chaque fois que nous accueillons en nos âmes le Corps du Christ, ne serait-ce qu’en communiant, la grâce de porter celui qui nous porte.


Et enfin, Dieu lui a donné sa gloire en l’assumant dans la ciel avec sa nature humaine, ce que nous appelons l’assomption. Marie est bien la figure cachée que pourrait aussi révéler cette lettre de Paul.


Mais il introduit cet enchaînement par un verset essentiel : « quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour ». Si nous savons que Dieu nous aime, malgré nos faiblesses et notre nature pécheresse — et en cela nous sommes bien différents de Marie — si nous-mêmes portons tout notre amour à Dieu, alors : « Même si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien. Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : même si l'on vient à tout perdre, Dieu seul suffit » (Thérèse d’Avila).


Dieu seul suffit car si nous vivons dans le dessein de son amour, alors, quoi qu’il puisse nous arriver, tout contribue à notre bien, tout concourt à notre sainteté. Si nous sommes dans son amour… Comme la Vierge Marie, et en cela, elle est une Mère, une avocate et un modèle pour nos vies. Ô Marie, veillez sur nous, priez pour nous, prenez nous la main pour nous mener, dans l’amour, à votre Fils Jésus.

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