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23 décembre

Son nom est Jean -



Zacharie écrit le nom de son fils,

Domenico di Tommaso Curradi di Doffo Bigordi dit Domenico GHIRLANDAIO (Florence, 1448 - Florence, 1494),

Fresque, 1486-1490,

Basilique Santa Maria Novella, Florence (Italie)


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 57-66)

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.


Méditation

Rupture d’une chaîne de transmission ! Donner le nom du père à l’enfant était une façon de continuer l’arbre familial, de perpétuer un nom et une hérédité. Mais voici que la mère de l’enfant s’y refuse, avec l’accord écrit du père. Il s’appellera Jean, nom qui signifie « Dieu a fait grâce ». Et cette grâce est nouvelle, ou pour être plus juste, elle vient renouveler le monde, lui donner son achèvement. Ainsi, sur les portails de beaucoup de cathédrales gothiques, Jean est présenté comme celui qui va faire le basculement entre le Premier Testament et le Nouveau. Il inaugure comme pierre de fondation, le règne qui démarre par la venue du Christ. C’est pourquoi, le côté nord des cathédrales (celui qui n’est pas éclairé du soleil divin) accueille les personnages du Premier Testament, alors que le côté sud (éclairé par la lumière solaire du Christ) reçoit les personnages de la sequela Christi. Comme à Chartres, la statue de Jean le Baptiste se trouve au portail nord (appelé portail de l’Alliance) mais, le jour de sa fête, le 25 juin, reçoit les rayons du soleil.


« Que sera donc cet enfant ? » se demande la foule. Il sera le prophète de la conversion. La conversion, comme en ski, est un retournement complet, une métanoïa. Jean sera l’instrument de ce retournement du Premier vers le Nouveau Testament. Sa parole inaugurera ensuite le message de Jésus. Tourner nos yeux vers le Baptiste, à quelques heures de la Nativité, c’est regarder celui qui va nous aider à retourner notre coeur vers le Sauveur.


Ô bienheureux Jean, toi qui as baptisé le Fils de Dieu, tu étais rempli de l’Esprit Saint avant même d’être enfanté. Et tu reconnaissais Dieu avant que le monde ne l’ait connu. Tu as reconnu la Mère de ton Dieu avant que ta mère l’ait saluée. Ami de Dieu, intercède pour nous. Amen.

Saint Anselme de Canterbury (1033-1109)

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