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25 décembre — Nativité du Seigneur

Il a dressé sa tente ! -





Chapelle de la Sainte-Croix de Jérusalem,

Œuvre du Père Jacques SEVIN, jésuite (1882-1951),

Le Prieuré (Boran-sur-oise, France)


Évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean 1, 1-18

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a dressé sa tente parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.


La Sainte-Croix

En juillet 1949, la toute jeune « Compagnie de la Sainte Croix de Jérusalem », religieuses co-fondée par le Père Jacques Sevin (vénérable) et Mère Jacqueline Brière, viennent s’installer dans une nouvelle maison à Boran-sur-Oise. Le Père Sevin se lancera très vite dans la construction de la chapelle, au centre de la maison. Jésus est le premier « à prendre pied » ici. Il édifia cet autel de bois transpercé par la Croix, plantée en terre, tenue par les vœux de pauvreté, d’obéissance, chasteté et d’humilité (vient du latin humus : la terre). Puis il construisit ce petit tabernacle en forme de tente de patrouille. N’oublions pas au préalable qu’il fût le fondateur du scoutisme catholique en France en constituant en 1920 les Scouts de France. Tout ce qui avait trait à la vie du scout, à la nature et à la vie en plein air prenait sens pour lui. Tout était occasion de se rappeler l’Évangile et la présence du Chef Scout par excellence, le Christ.


Ainsi, lorsque vous priez l’Angelus avec les Sœurs, à la suite de leur fondateur, elles modifient quelque peu les paroles traditionnelles « et il a habité parmi nous » en « et il a dressé sa tente parmi nous ». Et elles ont bien raison ! En fait, ainsi, le texte grec est respecté (Jean 1, 14) :

Καὶ ὁ λόγος σὰρξ ἐγένετο, καὶ ἐσκήνωσεν ἐν ἡμῖν

ἐσκήνωσεν se traduit littéralement : dressé sa tente. Il a dressé sa tente parmi nous. Pourquoi insister sur cette traduction ? Uniquement pour des questions de justesse linguistique ? Pour faire un peu plus intello ? Par snobisme ? Pour se démarquer ? Rien de tout cela ! Uniquement parce que la traduction donne un sens spirituel bien plus riche pour nous…


La tente

Dès le début de l’histoire du peuple élu, il est question de nomadisme ! Jamais ils ne peuvent véritablement s’installer. Toujours en route, sur les chemins, dans le désert. Un peuple de nomades. Et s’il est une chose dont le nomade a bien besoin, c’est d’une tente ! D’Abraham à Jésus, en passant par Jacob, ils errèrent sur les chemins, à la recherche de leur terre et de leur Dieu. Dieu lui-même résida dans la tente de la rencontre au désert. Même Paul de Tarse était fabricant de tentes ! Jésus aussi n’avait pas d’endroit où reposer la tête… (Matthieu 8, 19-22) Toujours en chemin… « Je suis le chemin… » (Jean 14, 6) Aujourd’hui, nous célébrons la nativité d’un Dieu qui ne vient pas s’installer au milieu des hommes, mais d’un Dieu qui passe, qui passe au milieu de nous. D’un Dieu qui vient faire sa demeure au milieu des hommes, mais non pas une demeure de pierre, non pas un palais ou un château, mais une simple tente. Il vient dresser sa tente parmi nous, et c’est en cette demeure qu’il s’installe, provisoirement, de passage… Comme le disait le Père Sevin aux scouts : « Un scout campe et décampe ! » Comme Jésus… Où réside donc aujourd’hui Jésus ? Ô, évidemment, en notre cœur, en son Église, mais aussi en l’Eucharistie, en cette Hostie vivante, victime offerte pour nos péchés. Et ces hosties consacrées, nous les déposons dans un tabernacle. Comme il est surprenant d’aller lire l’étymologie de ce mot. Il vient du latin tabernaculum, qui ne veut dire autre chose que… tente !


Le tabernacle

La petite tente de la chapelle prend alors plus que son sens scout. Elle est véritablement la tente, le tabernacle où Jésus demeure en son eucharistie. Il n’en reste pas moins une surprise pour moi, scout. Je ne me souviens pas avoir mis de serrure sur ma tente ! N’importe qui pouvait l’ouvrir et y pénétrer. Et nous, aujourd’hui, nous avons réussi à mettre une serrure à la tente de Jésus, au tabernacle. Un peu comme si nous voulions l’enfermer, le tenir : « Mon petit Jésus à moi que je tiens et ne lâcherai pas ! » Pourtant, il avait déjà prévenu Marie-Madeleine : « Noli me tangere (ne me tiens pas !) » Jésus ne se tient pas, ne peut être saisi : il se reçoit. Comme on reçoit des scouts dans son jardin. On ne les tient pas, sinon… ils décampent. En ce temps de Noël où Jésus vient planter sa tente au milieu des hommes, ne l’enfermons pas, ne le retenons pas, ne le saisissons pas.


Ne le saisissons pas…

Il se donne à moi, il naît en moi dans l’eucharistie. Mais là aussi je pourrais vouloir le saisir. Encore le Père Sevin : « On ne consacre pas de vieilles hosties ! ». Soyons des hosties neuves, fraîches, vivantes ! Et quand nous recevons l’hostie (car elle se reçoit, elle ne se prend ni dans le ciboire, ni des mains du prêtre), suivons les conseils de saint Cyrille de Jérusalem (Catéchèses baptismales, 22, trad. Edition du Soleil Levant, 1962, p. 471) :

Quand donc tu t'approches pour le recevoir, ne t'avance pas sans respect, en étendant les paumes des mains, les doigts écartés. Mais puisque sur ta main droite va reposer le Roi, fais-lui un trône de ta main gauche, et dans le creux de ta main reçois le Corps du Christ et réponds : Amen !

Jésus se reçoit, il ne se laisse pas saisir. L’Amen que je réponds est comme l’invitation que je lui lance à passer dans ma vie, à demeurer en moi pour devenir un porteur du Christ (Christophe !)


Ne l’enfermons pas…

…dans quelque image un peu vieillotte ou surannée qui sentirait le vieil encens. Jésus est toujours neuf. Jésus ne sera jamais celui que j’imagine. Ou plus exactement, il sera toujours plus que ce que je peux imaginer ! Il est une ou deux façons de l’enfermer dans l’Église… Quand j’entends, par exemple, « On a toujours fait comme ça ! ». Heureusement que Jésus n’a pas faire comme les autres ! L’Esprit du Christ est nouveauté, création et re-création. Rien n’est plus neuf que le Christ et son Évangile ! Ou alors quand on me dit : « Attention, pas de vagues… de la diplomatie ! ». Toute initiative est tuée dans l’œuf. La peur du changement, de la réforme. On en sait quelque chose aujourd’hui. Et tout se fige… Jésus a fait des vagues, et nous surfons encore aujourd’hui dessus ! Un des beaux passages de la Bible, à mes yeux, se trouve dans l’Apocalypse (21, 1-7) :

Alors j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés et, de mer, il n’y en a plus. Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle, je l’ai vue qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, prête pour les noces, comme une épouse parée pour son mari. Et j’entendis une voix forte qui venait du Trône. Elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. » Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. » Et il dit : « Écris, car ces paroles sont dignes de foi et vraies. » Puis il me dit : « C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, moi, je donnerai l’eau de la source de vie, gratuitement. Tel sera l’héritage du vainqueur ; je serai son Dieu, et lui sera mon fils.

Oui, à Noël, Jésus vient faire toutes choses nouvelles en moi et me sort de mes ténèbres et de mon vieillissement !


Ne le retenons pas…

Au contraire, suivons-le ! Le Verbe s’est fait chair, il s’est fait l’un de nous. Aujourd’hui, il prend sa tente avec lui et m’invite à le suivre, sans regarder derrière moi, sans regret. Il veut que je me lève et que je parte avec lui sur les chemins. Il est un Dieu qui passe, qui campe et décampe… En fait, en ce jour, il m’appelle à devenir un Jean-Baptiste. Jacques Sevin, dans ses Méditations Scoutes (L’enfance de Jésus, I, Éditions Spes, 1946) :

« Il y eut jadis un homme nommé Jean, que j’envoyai comme Éclaireur devant moi ; il avait pour mission de montrer aux hommes la lumière et de les amener tous à croire en elle, c’est-à-dire en moi. Et telle est aujourd’hui, mon enfant, mon scout, ta mission. De même qu’il n’était pas la lumière, mais le prêcheur de la lumière, et qu’il n’attirait pas à lui, mais à Moi, de même tu ne dois pas te prévaloir de mes grâces, mais c’est à Moi que ton exemple et ta parole doivent amener tes frères scouts et tes camarades. »

La lumière ne se tient pas… Ne la retenons pas, soyons-en simplement les porteurs !


Un Dieu qui passe…

J’emprunte ces mots à Andrea Dall’Asta, auteur italien, qui définissait par ces mots l’image du Christ dans la Vocation de Saint Matthieu du Caravage. Noël, c’est ce « flash », cet éclair fulgurant d’un Dieu qui passe au milieu des hommes, d’un nomade divin qui vient dresser sa tente en notre monde. Il passe… Il est passé… Il ne repassera pas, il ne reviendra pas, du moins pas dans la chair. Il viendra dans sa gloire et c’est que nous attendons et appelons de nos vœux. D’ici là, nous pouvons être illuminés par cet éclair. Et même mieux, nous pouvons être, telle une plaque photographique, imprimés par son passage. Brûlés de cette fulgurance. Brûlés au point d’en devenir nous-mêmes lumineux. Non de notre lumière, mais de celle du Verbe. Comme les saints rayonnent, et ce, dans toutes les acceptions du terme !


Alors, en ce jour saint, en cette fête, laissons-nous brûler, irradier par l’Enfant-Jésus. Laissons-le, sans le retenir, dresser sa tente en nos cœurs, en nos vies. Ne le retenons pas, mais suivons-le. Soyons des « Christophe » pour nos frères humains. Soyons des lumières du Christ qui aident les ténèbres du désespoir à se dissiper. Ce Dieu qui passe vient aujourd’hui, en son Eucharistie, faire de nous des humanités de surcroît…

« Je me suis fait chair, Moi, le Verbe. Je voudrais, mon Fils, comme m’incarner de nouveau. En toi. Car tout chrétien est un autre moi-même. Et le Scout est un parfait chrétien, ou il n’est rien du tout. Oui, je voudrais que ta chair d’enfant fragile, sanctifiée par ma grâce, illuminée par mon amour, fût comme l’ostensoir de ma divinité et que celle-ci rayonnât de ton visage et à travers tes yeux purs, afin que les hommes puissent y lire ma gloire, ma gloire de Fils unique du Père, en te voyant, toi aussi, plein de grâce et de vérité. » (ibid.)


Prière pour obtenir la béatification du père Jacques Sevin s.j. fondateur du scoutisme catholique et de la Sainte Croix de Jérusalem

Ô Dieu, Tu as mis au cœur de ton serviteur Jacques Sevin,

le désir ardent de « s’user jusqu’au bout » pour ton amour et celui de la jeunesse ;

ainsi Tu as voulu faire grandir au sein de l’Eglise catholique,

les jeunes liés à travers le monde par la Promesse et la Loi scoutes ;

Tu lui as inspiré la fondation de l’Institut de la Sainte Croix de Jérusalem

pour l’extension de ton Royaume et le salut de la jeunesse du monde entier ;

donne-nous le même amour généreux dans la prière,

l’accueil et le service des jeunes afin de les conduire jusqu’à toi…

Et si cela t’est agréable daigne glorifier ici-bas ton serviteur Jacques

en nous accordant par son intercession les grâces que nous implorons.

Amen


Sermon de Julien de Vézelay (+ 1160), Sermons sur Noël, 1; SC 192, 45.52.60.

Un silence paisible enveloppait toute chose, et la nuit était au milieu de son cours rapide, alors, ta Parole toute-puissante, Seigneur, est venue de ton trône royal (cf. Sg 18,14-15). Ce texte de l'Écriture désigne le temps très saint où la toute-puissante Parole de Dieu est venue jusqu'à nous pour nous parler de notre salut; partant du secret le plus intime du Père, elle descendait dans le sein d'une mère. Dieu qui avait parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées dans les derniers temps, dans les jours où nous sommes, nous a parlé par ce Fils (He 1,1-2) dont il dit: Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis tout mon amour; écoutez-le (Mt 3,17 Mt 17,5). La Parole de Dieu vient donc à nous de son trône royal: elle s'abaisse pour nous élever; elle s'appauvrit pour nous enrichir; elle se fait homme pour nous diviniser.


Mais, pour que le peuple qui doit être racheté mette toute sa confiance et son espérance dans l'avènement et l'efficacité de cette parole, elle est appelée Parole toute-puissante. Car, si elle n'était pas la Parole toute-puissante, l'homme, damné et voué à toutes les misères, n'espérerait que de façon bien tiède et bien timide qu'elle le délivrerait du péché. Donc, pour que l'homme perdu ait la certitude de son salut, la Parole qui le sauve est appelée "toute-puissante".


Et voyez quelle toute-puissance: le ciel n'existait pas encore ni ce qui est contenu dans son enceinte (Est 16,10); il parla, et ce qu'il dit exista (Ps 32,9). Ce fut fait de rien (2M 7,28), car la toute-puissance de cette Parole créait, tout ensemble et instantanément, la matière avec la forme. Cette Parole a dit: Que le monde soit, et le monde a été fait. Elle a dit: Que l'homme soit, et l'homme a été fait.


Mais, ce qu'elle avait créé, la Parole ne l'a pas recréé aussi facilement. Elle a créé par son commandement, mais elle a recréé par sa mort; elle a créé en commandant, mais elle a recréé en souffrant. Vous m'avez donné bien de la peine (cf. Ml 2,17) avec vos péchés, dit-elle. La machine du monde ne m'a donné aucune peine pour l'organiser et la gouverner, car je déploie ma vigueur d'un bout du monde à l'autre et je gouverne l'univers avec douceur (Sg 8,1).


Seul l'homme, violateur obstiné de la loi fixée et promulguée par moi, m'a donné de la peine, avec ses péchés. C'est pourquoi, venant du trône céleste, je n'ai pas refusé de me renfermer dans le sein d'une vierge et de m'unir en une seule personne avec l'humanité déchue. Dès ma naissance on m'enveloppe de langes, on me couche dans une mangeoire parce qu'il n'y a pas de place à l'auberge pour le Créateur du monde. <>


Toutes choses étaient plongées au milieu du silence, c'est-à-dire entre les Prophètes qui ne parlaient plus, et les Apôtres qui parleront plus tard. Ce silence formait donc un "milieu" et une séparation entre la parole de ceux-ci et la parole de ceux-là. Donc, tandis que toutes choses étaient plongées au milieu du silence, la Parole toute-puissante, c'est-à-dire le Verbe du Père, est venue de son trône royal (Sg 18,14-15). Et il est beau que ce soit au milieu du silence que vienne le Médiateur entre Dieu et les hommes (1Tm 2,5), homme vers les hommes, mortel pour sauver les mortels, lui qui, par sa mort, sauvera les morts. <>


Qu'elle vienne encore maintenant, je l'en prie, la parole du Seigneur, vers ceux qui font silence. Écoutons ce que le Seigneur nous dit au fond de nous-mêmes. Qu'ils se taisent, les mouvements et les cris malencontreux de notre chair; qu'elles fassent silence, les images désordonnées de notre spectacle intérieur, pour que nos oreilles attentives écoutent librement ce que dit l'Esprit, écoutent la voix qui est au-dessus du firmament. En effet, l'Esprit de vie parle toujours à notre âme, et une voix se fait entendre du firmament qui domine nos têtes (cf. Ez 1,26), c'est-à-dire notre esprit. Mais nous, en portant notre attention ailleurs, nous n'entendons pas l'Esprit qui nous parle.


Prière

Père, toi qui as merveilleusement créé l'homme et plus merveilleusement encore rétabli sa dignité, fais-nous participer à la divinité de ton Fils, puisqu'il a voulu prendre notre humanité. Lui qui règne.

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