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29 juillet — Saintes Marthe, Marie et saint Lazare

Jésus, le prêtre ami -



Jésus dans la maison de Marthe et Marie

Henryk Siemiradzki (Petchenegui, 1843 - Strzałków, 1902)

Huile sur toile, 1886

Musée Russe, Saint-Pétersbourg (Russie)


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 11, 19-27)

En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »


Méditation

J’aime beaucoup ce peintre dont j’ai déjà présenté une œuvre (IIIe dimanche de Carême, année À). Sa peinture est lumineuse, apaisée. Sous la tonnelle, Jésus s’est assis parlant à Marie à ses pieds. Marthe, dans le patio, s’active à la préparation du repas, portant un regard courroucé sur sa sœur qui ne participe pas aux tâches ancillaires. Il ne nous manque que Lazare, peut-être encore dans la maison ou dans les champs.


Deux sœurs et un frère : une même famille. Et une famille à laquelle Jésus tient beaucoup. À tel point que, devant la mort de Lazare, Jésus pleura. Dans tout l’évangile, le Seigneur ne pleura que trois fois (à la mort de Lazare : Jn 11, 25 ; sur l’humanité pécheresse : Lc 19, 41 ; et avant de mourir comme l’atteste l’épître aux Hébreux : He 5, 7). Il pleure parce qu’il est profondément attaché à cette petite cellule d’Église. Il s’y sent bien et viendra prendre le temps de prendre un repas chez eux (Lc 10, 38-42), peut-être s’y arrêter pour un temps de repos : un endroit où il pouvait reposer sa tête (Mc 8, 20) au milieu d’une famille humaine. Il est l’ami prêtre. Il se trouva même à régler un conflit entre les deux sœurs, comme sur cette peinture. Puis, cette épreuve de la mort de Lazare. Il va les voir, même s’il ne part pas immédiatement : il veut laisser le temps au temps car nous devons laisser les morts enterrer leurs morts (Mt 8, 22), mais surtout parce qu’il sait que cette attente fera naître l’espérance dans le coeur des deux sœurs.


Lors de cet épisode douloureux, Jésus revêt la tunique du bon pasteur, celui qui va enseigner Marthe et Marie, celui qui va les accompagner dans la douleur, celui qui va les confronter à la foi, celui qui va leur rendre l’espérance, même s’il est lui-même touché par cette disparition au pont d’en pleurer (cf. Homélie du Ve dimanche de Carême, année A).


Il me semble qu’aujourd’hui, nous pouvons nous arrêter sur cette image de Jésus prêtre pour une famille. Il en fut l’ami, celui qu’ils reçurent chez eux, avec qui ils partagèrent le repas, avec qui ils échangèrent sur la vie et la foi. Il en fut le bon pasteur qu’ils écoutèrent et qui leur rendit l’espérance. Il fut le prêtre de confiance qu’ils appelèrent auprès d’eux dans les moments difficiles. Puissent leur exemple nous inciter à avoir cette même vie d’amitié et de proximité avec nos prêtres, et à les soutenir dans leur ministère, à les accueillir dans l’amitié pour les aider à combattre la pénible morsure de la solitude, pour leur donner un endroit où reposer la tête…


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