Objectif Ciel ! -

L’Ascension,
Anonyme,
Enluminure d’un évangile arménien accompagné du canon d’Eusèbe,
MS. Arm. d.13., folio 17v, 1609,
The Bodleian Library, University of Oxford (Angleterre)
Évangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (Lc 24, 46-53)
En ce temps-là, Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur dit : « Il est écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. » Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.
Le manuscrit
Ce feuillet est extrait d’un Nouveau Testament, écrit en langue arménienne, et conservé à l’université d’Oxford, constitué de 312 pages et 24 miniatures enluminées, et réalisé en 1609 pour le folio qui nous concerne.
Ce que je vois
De suite, je vais répondre à une question qui doit vous tarauder : qu’est-il écrit sous l’image ? Et bien, mes lacunes en arménien (!) m’empêche de vous répondre !!! Sûrement un texte décrivant l’image ou le texte de l’Ascension. Mais, trêve de plaisanterie, décrivons cette enluminure.
L’image est en deux registres séparés par un ciel bleu étoilé. En haut, dans un nuage de circonvolutions orangées, le Christ au centre d’une mandorle dorée, monte au ciel. Nu, simplement couvert d’un tissu cramoisi, il a les bras étendus et les jambes croisées, tel un crucifié. Ses deux mains semblent bénir, index et majeurs réunis pour rappeler l’hypostase de ses deux natures, humaine et divine. Il est couronné d’une auréole crucifère et perlée. Le nuage ressemble à une sorte de hamac qui emmène Jésus au ciel.
Dans le registre du bas, on aperçoit une montagne stylisée sur laquelle poussent deux arbres. Elle est surmontée d’une sorte de dôme verdâtre qui ressemble étrangement au buisson ardent (Ex 3). De chaque côté, un groupe de six hommes vêtus de tuniques et de manteaux colorés. Il est difficile de les reconnaître. Notons qu’aucun n’a d’auréole. Au premier plan, en bleu, ce sont certainement Pierre et Paul. En effet, l'évangile nous précise que Judas était mort à ce moment et non encore remplacé par Mathias. La tradition le remplace donc par Paul. L’enlumineur se permet ainsi quelques libertés avec l’évangile. À droite, derrière le groupe des six apôtres, la Vierge Marie, voilée d’un manteau rose, et la tête auréolée d’or, regarde les apôtres. C’est là encore une liberté de l’artiste car rien ne nous précise sa présence dans le texte.
L’image est belle, bien équilibrée et d’une coloration très moderne.
Que dit l'évangile ?
Il peut être surprenant de découvrir que seuls Luc et Marc nous relatent l’évènement de l’Ascension du Christ, et ce, à deux reprises : une première fois dans l’évangile de ce jour, celui de saint Luc, en deux versets (Lc 24, 50-51) :
Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.
Et dans les Actes des Apôtres (Ac 1, 2), lui aussi rédigé par Luc :
...jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu’il avait choisis.
Quant à Marc (Mc 16, 19) :
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu.
Emporté au ciel, ou enlevé au ciel. L’action est toujours passive : il ne s’élève pas de lui-même, c’est Dieu qui l’appelle, qui l’attire, qui l’enlève, qui l’assume comme on le dira pour la Vierge Marie. Il suffit aussi de se rappeler le témoignage de Lucie lors des apparitions à Fatima en 1917. Elle raconte qu’elle vit « la Dame s’élever doucement dans la direction du Levant jusqu’à disparaître dans l’immensité du ciel ».
La question qui demeure est celle de la chronologie... Dans l’Évangile, le départ de Jésus semble se passer assez vite après la résurrection puisqu’il se situe après la rencontre des disciples d’Emmaüs, le jour où les femmes sont allées au tombeau. Dans les Actes, Luc parle de quarante jours après la résurrection. L’Église a gardé ce délai de quarante jours, avec toute la symbolique biblique qu’il contient : les quarante jours au désert de Jésus, les quarante ans de règne de David, les quarante jours de pluie du déluge, les quarante ans d’errance dans le désert du peuple hébreu, etc. Les exemples sont nombreux. « Quarante », symbole d’un long moment. Jésus est resté un certain temps, Ressuscité, avec ses apôtres. Pour les préparer à son départ, pour les former à leur mission, pour établir son Église ? Peut-être simplement pour les préparer et les aider à élever leur regard, à passer de la réalité terrestre à la réalité céleste...
Du monde sensible au monde invisible
Il y a bien un passage, une pâque qui se réalise sous leurs yeux. Jésus passe des réalités terrestres, réalités dont il a voulu leur donner la preuve en se faisant toucher, en mangeant avec eux, à une réalité nouvelle, invisible. Passage d’une réalité tangible à une réalité de foi. C’est certainement là un des aspects essentiels de ce mystère qui n’est pas qu’anecdotique. Regardons ce qu’en disent les préfaces liturgiques :
Vraiment, il est juste et bon de te rendre
gloire, de t'offrir notre action de grâce,
toujours et en tout lieu à toi, Père très saint,
Dieu éternel et tout-puissant. Car le Seigneur
Jésus, vainqueur du péché et de la mort, est
aujourd'hui ce Roi de gloire devant qui
s'émerveillent les anges: il s'élève au plus
haut des cieux, pour être le Juge du monde et
le Seigneur des seigneurs, seul médiateur
entre Dieu et les hommes; il ne s'évade pas de
notre condition humaine: mais en entrant le
premier dans le Royaume, il donne aux
membres de son corps l'espérance de le
rejoindre un jour. C'est pourquoi le peuple
des baptisés, rayonnant de la joie pascale,
exulte par toute la terre, tandis que les anges
dans le ciel chantent sans fin l'hymne de ta
gloire: Saint!...
Ou
Vraiment, il est juste et bon de te rendre
gloire, de t'offrir notre action de grâce,
toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint,
Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ,
notre Seigneur. Car il s'est manifesté après sa
résurrection, en apparaissant à tous ses
disciples, et, devant leurs yeux, il est monté
au ciel pour nous rendre participants de sa
divinité. C'est pourquoi le peuple des
baptisés, rayonnant de la joie pascale, exulte
par toute la terre, tandis que les anges dans
le ciel chantent sans fin l'hymne de ta gloire:
Les préfaces
Que retenir ce des deux textes ? Que nous dévoilent-elles ?
Ce que devient Jésus par l’Ascension au ciel :
Le Roi des Rois,
Le Juge du monde,
Le Seigneur des seigneurs,
Le seul médiateur entre Dieu et les hommes.
Et pourquoi est-il élevé au ciel ?
Pour nous donner l’espérance de le rejoindre un jour car il ne s’évade pas de notre condition humaine.
Pour nous rendre participants de sa divinité.
Pour comprendre, prendre avec et en nous ce mystère, il nous faut passer de cette réalité sensible que Jésus a fait éprouver à ses disciples - nous pourrions dire celle de nos cinq sens - à une nouvelle réalité, elle aussi sensible, mais autrement, comme un sixième sens !
Un sixième sens ?
Ce sens qui nous permet de percevoir ce qui est au-dessus de nos sens physiques. La foi ne pourrait-elle être un sens ? N’utilisons-nous pas le verbe « sentir » aussi dans cette acception ? Le Dictionnaire de la langue française en donne plusieurs définitions :
Percevoir, éprouver par une sensation, une impression
Percevoir par l'intuition.
En éprouver la certitude.
Percevoir par l’odorat.
Si nous gardons les trois premières explications, ne sommes-nous pas dans le sens de la foi ? Ne percevons-nous pas ce mystère comme une sensation, celle de l’espérance ? N’avons-nous pas l’intuition qu’il nous rend participant de sa divinité, celle dont nous avons déjà été revêtu par l’onction chrismale ? N’éprouvons-nous pas la certitude, ne serait-ce que dans notre prière, qu’il est notre unique médiateur ?
Une porte
Il me semble que nous pourrions mettre en parallèle l’ascension avec le récit des évènements à la mort de Jésus. Quelque chose de plus est mort avec Jésus. Ou plus exactement, quelque chose s’est ouvert avec sa mort : les portes du ciel. L’évangile ne nous l’atteste-t-il pas lorsqu’il nous relate la déchirure du rideau du temple (Mt 27, 51 - Mc 15, 38 - Lc 23, 45) ? Ne nous le confirme-t-il pas lorsque Marie prend Jésus pour le jardinier, nous montrant ainsi que le jardin clos du Paradis (Gn 3, 24) est enfin réouvert (Jn 20, 15) ? Une brèche s’est ouverte dans le ciel. Et peut-être même plus qu’une brèche, une porte ! Pour ne pas dire un ascenseur !
Car, nous pourrions considérer l’ascension comme cette ouverture dans le ciel qui veut nous aspirer vers lui. Et ce, pour nous rendre participants de sa divinité. L’ascension de Jésus crée un pont entre le ciel et la terre. Il est le Pontifex !
Le terme pontife, du latin pontifex, étymologiquement « qui fait le pont (sacré) », est utilisé dans la Rome antique pour désigner les membres de l'un des quatre collèges sacerdotaux de la religion romaine, le collège pontifical, ce titre désigne actuellement, par extension, une personne revêtue d’un ministère sacré, le ministre d’une religion. À Rome, les pontifes sont chargés de l'entretien du pont sacré (pont Sublicius) et de surveiller la bonne observance des pratiques religieuses.
Dieu le Père ouvre la porte du ciel, Jésus en sera le pont entre le Père et les hommes, et l’Esprit, envoyé dix jours après, en sera le « régulateur », le souffle aspirant... Mais pour cela, il nous faut doucement nous déraciner...
L’arbre ou une tente
Nous sommes semblables à des arbres : les pieds enracinés dans la terre, les bras ouverts sur le monde et la tête tournée vers le ciel. Cet arbre de nos vies est appelé, depuis l’ascension, à se déraciner doucement de sa nature humaine adamique pour revêtir la nature divine. Il est appelé à étendre ses branches, et à se laisser aspirer vers le ciel, car là est notre destinée : participer à la nature divine. Ce déracinement progressif passera peut-être par l’étape de la tente, comme les piquets de la tente d’Isaïe (Is 54, 2) :
Élargis l’espace de ta tente, déploie sans hésiter la toile de ta demeure, allonge tes cordages, renforce tes piquets !
Si nous élargissons notre tente, notre coeur, alors le souffle de l’Esprit peut s’y engouffrer, et telle une voile, nous emmener au ciel rejoindre le Christ. C’est bien notre objectif que nous sentons intimement en nous, comme le disait Irénée de Lyon :
Dieu s’est fait homme pour que l’homme se fasse Dieu.
Homélie de saint Cyrille d'Alexandrie (+ 444), Commentaire sur l'évangile de Jean, 9, sur Jn 14,2-3; PG 74, 182-183.
Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? (Jn 14,2) <> Si les demeures auprès du Père n'avaient pas été nombreuses, le Seigneur aurait dit qu'il partait en avant-coureur, manifestement afin de préparer les demeures des saints. Mais il savait que beaucoup étaient déjà prêtes et attendaient l'arrivée des amis de Dieu. Il donne donc un autre motif à son départ : préparer la route à notre ascension vers ces places du ciel en frayant un passage, alors qu'auparavant cette route était impraticable pour nous. Car le ciel était absolument fermé aux hommes, et jamais aucun être de chair n'avait pénétré dans ce très saint et très pur domaine des anges.
C'est le Christ qui inaugura pour nous ce chemin vers les hauteurs. En s'offrant lui-même à Dieu le Père comme les prémices de ceux qui dorment dans les tombeaux de la terre, il permit à la chair de monter au ciel, et il fut lui-même le premier homme apparu à ses habitants. Les anges ne connaissaient pas le mystère auguste et grandiose d'une intronisation céleste de la chair. Ils voyaient avec étonnement et admiration cette ascension du Christ. Presque troublés à ce spectacle inconnu, ils s'écriaient : Quel est celui-là qui arrive d'Édom (Is 63,1), c'est-à-dire de la terre ? Mais l'Esprit ne permit pas que la milice céleste demeurât dans l'ignorance de cette disposition admirable de la sagesse de Dieu le Père. Il ordonna qu'on ouvrît les portes devant le Roi et Seigneur de l'univers : Princes, ouvrez vos portes, portes éternelles : qu'il entre, le roi de gloire (Ps 23,7 LXX) !
Donc, notre Seigneur Jésus Christ inaugura pour nous cette voie nouvelle et vivante: comme dit saint Paul, il n'est pas entré dans un sanctuaire construit par les hommes, mais dans le ciel lui-même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu (He 9,24).
En effet, le Christ n'est pas monté pour se faire voir de Dieu son Père, car il était, il est et il sera toujours dans le Père, sous le regard de celui qui l'engendre, et c'est en lui qu'il se réjouit éternellement. Il monte maintenant, d'une façon étrange et insolite pour un homme, lui, le Verbe qui, à l'origine, n'avait pas revêtu l'humanité. S'il l'a fait, c'est pour nous et en notre faveur, afin que, reconnu comme un homme (Ph 2,7), mais avec la puissance du Fils, et entendant avec sa chair ce décret : Siège à ma droite (Ps 109,1), il puisse, établi lui-même comme Fils, transmettre la gloire de la filiation à tout le genre humain.
Car, puisqu'il est devenu homme, c'est comme l'un de nous qu'il siège à la droite du Père, bien qu'il soit supérieur à toute la création et consubstantiel au Père - il est en effet vraiment venu de lui, puisqu'il est Dieu venu de Dieu et lumière venue de la lumière.
Comme homme, il s'est présenté devant le Père en notre faveur, pour nous rendre capables de nous tenir debout devant la face du Père, alors que l'antique péché nous en avait chassés. Comme Fils, il s'est assis pour que nous-mêmes, à cause de lui, nous puissions être appelés fils de Dieu.
Aussi Paul, persuadé de parler au nom du Christ (cf. 2 Co 13,3), enseigne-t-il que tout ce qui a été accordé au Christ est communiqué à l'humanité, puisque Dieu nous a ressuscités avec Jésus Christ et nous a fait asseoir dans les cieux avec lui (Ep 2,6). L'honneur et la gloire de siéger au ciel est propre au Christ, qui est Fils par nature. C'est à lui seul que cela revient et que nous le reconnaissons au sens strict. Il a beau avoir pris notre ressemblance en apparaissant comme un homme : la divinité lui appartient parce qu'il est Dieu, mais il nous transmet mystérieusement le don d'une telle dignité.
Prière
Dieu qui élèves le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l'action de grâce, car l'Ascension de ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son corps, il nous a précédés dans la gloire auprès de toi, et c'est là que nous vivons en espérance. Par Jésus Christ.
Un texte d’Olivier Clément
« (En tant que croyant), je crois à la résurrection de la chair. C’est le credo des apôtres. Qu’est-ce qu’une personne, sinon un visage donné à la matière du monde ? Je pense que viendra un moment où l’Esprit soufflera si fort que toutes les haines, les bêtises, les séparations, les cruautés seront balayées et le monde apparaîtra transfiguré. Chacun de nous s’inscrira dans cette matière du monde transfiguré, et ce sera la résurrection de la chair — chaque personne, dans ce qu’elle a d’unique, assumant le monde transfiguré. Nous avons un pressentiment de cela dans ce que disent les Évangiles, d’une manière balbutiante, sur la condition du Christ entre sa résurrection et son ascension. Quand il échappe aux modalités du temps et de l’espace déchus, qui séparent et isolent. Il est, par exemple, présent dans plusieurs endroits à la fois. Le corps de gloire et le corps de résurrection sont une seule et même chose. La “personne” puise dans le monde glorifié un corps de gloire. Et c’est le monde glorifié qui sera son corps de gloire. L’âme, le corps, l’esprit sont tous les trois appelés à l’éternité par la médiation de la personne en Dieu et à travers le cosmos transfiguré. Tout sera transfiguré, notre corps et notre intelligence. Évidemment, on ne peut exprimer cela qu’au travers de petits récits ayant l’air naïf, sinon idiot. Je pense par exemple à un très beau passage de Mereskovski dans un de ses livres. Il parle d’un vieil homme qui dit : “Pour moi, le royaume de Dieu, c’est très simple. J’aimais beaucoup ma femme, alors je pense qu’elle sera là et tout sera comme c’était dans les moments les plus beaux. Et il n’y aura pas de mort, pas de séparation. Voilà”. C’est ce que nous pressentons tous dans certains moments de joie et de plénitude. Mais ils s’effacent et finalement vient la mort. Imaginez que ces instants ne s’effacent pas, qu’il n’y ait plus de mort ! »
Olivier Clément, « Orthodoxie : le mystère de la personne » in Clé Magazine, sd.
Prière de l’Ascension
Notre fête de ce jour
monte vers Toi, Dieu notre Père.
Tous nos silences,
nos chants et nos paroles,
sont tendus vers Toi
et participent à la louange
de toute la création.
Tu as rappelé à Toi
Ton Fils Jésus-Christ
par qui nous fut donné
Ton Salut.
Il retourne aujourd’hui
partager ta gloire.
Dans ce mouvement
Qui l’entraîne avec Lui,
pour que soit donné
Ton souffle à notre humanité.
Ainsi nous pénétrons
dans le mystère de ton Fils.
Nos yeux ne peuvent plus voir,
mais nous savons que son retour
est déjà commencé ;
Sa disparition crée en nous
le vide de l’amour,
Mais nous savons que par notre amour
nous lui redonnons son visage.
Par cet amour nous demeurons en Lui
et par lui nous demeurons en toi.
Il nous rassemble en ce jour
Et c’est par son Esprit
Que notre communion acclame Ta gloire.
Prière extraite du livre « Reste avec nous » de François Chagneau