top of page

Jeudi, 2e semaine de Pâques

Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes -



Saint Jean et saint Pierre devant le Grand Prêtre,

Lambert van Noort - attribution (Amersfoort, 1520 - Anvers, 1571),

Huile sur panneau de bois, 33 x 25 cm,

Collection privée


Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 5, 27-33)

En ces jours-là, le commandant du Temple et son escorte, ayant amené les Apôtres, les présentèrent au Conseil suprême, et le grand prêtre les interrogea : « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner au nom de celui-là, et voilà que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement. Vous voulez donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ! » En réponse, Pierre et les Apôtres déclarèrent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le suspendant au bois du supplice. C’est lui que Dieu, par sa main droite, a élevé, en faisant de lui le Prince et le Sauveur, pour accorder à Israël la conversion et le pardon des péchés. Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » Ceux qui les avaient entendus étaient exaspérés et projetaient de les supprimer.


Méditation


Extrait de cetad.catholique.fr


Les apôtres viennent d’être libérés de prison miraculeusement par un ange. Ils sont à nouveau devant le grand conseil, le sanhédrin, et ils vont être interrogés. Le grand prêtre est empli de colère de ne pas avoir été obéi et en même temps il craint que le peuple ne rende les autorités responsables de la mort de Jésus, dont le nom est glorifié dans tout Jérusalem.


Pierre a déjà exprimé auparavant le message fondamental de la résurrection du Crucifié. Sa réplique est donc fortement condensée. À la première question posée dans les versets précédents : « Est-il juste devant Dieu de vous écouter, plutôt que d’écouter Dieu ? » (Ac 4 19) , Pierre répond sans équivoque : « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Cela sous entend que, dans cette affaire, malgré leurs fonctions, la volonté des chefs juifs s’oppose à celle de Dieu dont ils se croient les représentants attitrés et que leur répression arbitraire est inspirée par des sentiments humains. Quelle audace que celle de Pierre !


Pierre évoque la croix de Jésus en utilisant une expression du livre du Deutéronome (Dt 21,33), « en le pendant au bois ». Paul aussi l’a reprise : « il est maudit celui qui est pendu au bois » (Ga 3,13). Cette référence éclaire l’aspect scandaleux, insupportable, de la croix. Pierre donne à Jésus, fait rare dans le Nouveau Testament , les titres de chef, de prince, et de Sauveur.


Pierre aussi rappelle qu’Israël reçoit la conversion, c’est a dire le don de pouvoir changer radicalement de pensée et de vie. Ce changement est présenté comme un effet de la grâce de Dieu, don qui sera accordé aussi aux nations païennes

Pierre enfin fait allusion au don de l’Esprit qui est avec les apôtres témoin de tout cela, c’est à dire de la glorification du Christ et de toutes ses conséquences salutaires pour l'humanité.


La réaction du Sanhédrin est ferme. Le conflit atteint son paroxysme. Les membres du Sanhédrin sont exaspérés par l’insolence de Pierre.

2 vues

Posts récents

Voir tout
bottom of page