Plongeons !

Le baptême de Jésus par Jean
Yovhannes de Berkri (XIVe siècle)
Enluminure sur vélin, 1362, Manuscrit 404, folio 2v.
Musée arménien, Ispahan (Iran)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 1, 7-11)
En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Méditation
En cette période troublée, il est bon de se tourner vers nos frères chrétiens d’Orient. En Iran, une communauté d’arméniens (près de 160 000) constitue une des branches les plus anciennes de la diaspora. Installée dans un quartier périphérique d’Ispahan, la nouvelle Djoulfa, la cathédrale Saint-Sauveur est le lieu privilégié de rencontre de la communauté. À côté de l’édifice fut créé un musée d’art arménien où sont conservés plus de 700 manuscrits, dont est extraite l’image du baptême du Christ peinte par Yovhannes de Berkri au XIVe siècle.
Ce que je vois
Au centre, Jésus reçoit le baptême des mains de Jean le Baptiste. Au-dessus, fond une colombe dont le bec envoie des rayons. D’un nuage sort la main du Père qui bénit son Fils bien-aimé. En haut à gauche, un ange verse l’eau d’une carafe sur une plante fleurie. Dans l’eau ondulé, un serpent noueux semble se noyer. Diverses phrases ponctuent la scène, mais n’ayant aucune connaissance de l’écriture arménienne, il m’est difficile de les traduire ! Cependant, on peut facilement imaginer que ce ne sont que des descriptions des personnages et des phrases prononcées dans l’Évangile. De fait, la scène représentée reprend bien tout ce que nous avons lu dans le texte de ce dimanche.
Jésus et Jean le Baptiste
Jésus est nu, simplement couvert d’un perizonium (linge qui ceint la taille). Ce vêtement est le signe que déjà le baptême n’était plus pratiqué par immersion. C’est ce même linge qu’il retrouvera sur la Croix. Comment séparer la mort du Christ de l’inauguration de son ministère lors du baptême ? Écouter la Parole de Dieu et la mettre en pratique nous mène souvent « là où ne nous voudrions pas aller… » (Jean 21, 18) Sa main droite s’adresse à Jean, comme si Jésus, béni par le Père, renvoyait aussi à Jean cette même bénédiction. Ou veut-il indiquer au Baptiste qui il est vraiment : pleinement homme et pleinement Dieu ? En effet, la disposition des deux doigts de la main droite du Christ (que l’on retrouve sur la main du Père) montre sa double nature humaine et divine.
Jean, lui, porte une tunique rouge (annonce de son prochain martyre ?) et porte sur les épaules son manteau de poils de chameau. La barbe en broussaille, et la tête échevelée, il tend sa main droite sur le crâne du Christ. Son autre main semble aller chercher, dans le Jourdain, l’eau qu’il va verser. Mais son visage est surpris, pour ne pas dire ahuri. Ses yeux sont tournés vers la colombe qu’il voit plonger du ciel sur le Christ. Même s’il savait que le baptême de son cousin était bien différent de celui qu’il dispensait, il n’en reste pas moins décontenancé devant la scène qui se déroule sous ses yeux. Peut-être nous appelle-t-il nous-mêmes à prendre conscience de notre propre baptême, de ce que nous avons reçu, de la grâce qui nous fut faite, et de ne pas voir ce geste de notre conformation au Christ comme un simple geste banal ?
La colombe de l’Esprit
La voilà partie en piqué sur Jésus ! De son bec partent trois rayons blancs qui, ici, ne viennent pas que consacrer Jésus. L’un semble aussi tomber sur Jean, comme pour attester de sa mission divine. Et l’autre, sur le serpent des eaux, comme pour le terrasser. Et la robe de cet oiseau semble bien noire pour une colombe. Elle ressemblerait plus à un corbeau… Faut-il y voir une allusion à l’épisode de l’Arche de Noé (Genèse 8, 7) ? Il est vrai que baptême nous fait aussi passer à travers le déluge de la mort, qu’il nous évite de nous noyer en nous réfugiant dans l’arche de l’Église. Et le corbeau était l’annonce à venir du retrait des eaux de la mort. Une annonce, ou une Annonciation ?
Une Annonciation ?
En effet, comment ne pas mettre en parallèle l’annonce faite à Marie et l’annonce faite à Jésus lors de son baptême : Marie ou Jésus recevant l’annonce, Jean ou l’archange comme messager, la colombe qui consacre Jésus ou Marie. Même pour les dispositions des personnages dans diverses représentations artistiques, on ne peut qu’être frappé par la similitude, et la mise en polarisation de deux mondes qui se rencontrent : celui du divin ou du céleste (l’ange Gabriel / Jésus), celui du terrestre (Marie / Jean le Baptiste). Deux mondes qui au baptême, comme à l’Annonciation, se rencontrent par l’entremise de la colombe de l’Esprit-Saint qui vient les unir. Ainsi, à notre baptême, l’Esprit de Dieu vient comme diviniser notre part humaine pour nous permettre, par l’onction, de devenir comme le Christ. Cette onction du Saint-Chrême fait en effet de nous des oints, ce qui se dit « Christos » en grec. Tout baptême est annonce d’une adoption divine, d’une conformation au Christ. En avons-nous suffisamment conscience ?
La main du Père
Comme nous l’avons vu, elle bénit Jésus en nous rappelant ainsi l’union de ses hypostases humaine et divine. Mais elle semble aussi projeter l’oiseau ? Oui, L’Esprit-Saint procède du Père et du Fils. Il vient donner la vie au baptême. Et cette main qui « projette » l’Esprit semble aussi nous appeler à la rejoindre dans les nuages, au plus haut des cieux. Le baptême ne nous permet-il pas d’entrer dans le Royaume des Cieux ?
Un drôle de serpent
Un serpent, un dragon, un monstre en tous les cas. Il n’a pas de pattes comme celui qui fut condamné à ramper après le péché du jardin (Genèse 3, 14). Il paraît résider dans les eaux de la mort, comme celui qui mangea Jonas (Jonas 2, 1), ou est-ce le Léviathan dont parle les Psaumes :
« Pourtant, Dieu, mon roi dès l'origine, vainqueur des combats sur la face de la terre, c'est toi qui fendis la mer par ta puissance, qui fracassas les têtes des dragons sur les eaux ; toi qui écrasas la tête de Léviathan pour nourrir les monstres marins ; toi qui ouvris les torrents et les sources, toi qui mis à sec des fleuves intarissables » (Psaume 73, 12-15 – Voir aussi Psaume 103, 26 ; Isaïe 27, 1 ; Job 3, 8).
En plongeant dans les eaux du Jourdain, Jésus terrasse ce serpent de la mort, à un tel point que celui-ci en est tout noué ! Ce Jésus, plus fort que la mort, marchera même un jour sur son royaume de mort, cheminant sur les eaux (Marc 6, 47-51), imperméable à son aiguillon fatal :
« Et quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable, quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; ce qui donne force au péché, c’est la Loi. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ » (Première Épître aux Corinthiens 15, 54-57).
Oui, ce dragon de la mort, ce Pharaon de la Mer Rouge est terrassé et fuit devant la puissance du Christ.
Dénouer
Pourtant, en voyant le nœud de ce monstre, je me dis que nous avons aussi des nœuds mortels dans nos vies, des choses qui viennent nous nouer les intestins. Au baptême, Jésus est venu anéantir la mort éternelle, effacer la condamnation du péché des origines, et nous ouvrir le chemin du Jardin. Mais notre péché quotidien continue de refaire de petits nœuds qui peuvent être bien handicapants… Seule une nouvelle plongée dans les eaux du pardon, dans le sacrement de la réconciliation, peut nous dénouer. Et comment ne pas demander à Marie son aide, elle que notre Pape François révère aussi sous le vocable de « Marie qui défait les nœuds » !?
Un ange arroseur
Il est là, en lévitation au-dessus de la scène. En main, il tient ce curieux vase dont il verse le contenu sur cette sorte de roseau fleuri sur le bord du Jourdain. Geste tellement surprenant qu’il en a le rouge aux joues ! Mais qu’elle est donc cette plante ? Est-ce l’allusion à l’arbre dont la cognée est à la racine : « Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu » (Mattieu 3, 10) ? L’arbre ici semble promis à une belle récolte. Il est en fleur. Comme une fleur de roseau. Après le départ des messagers de Jean, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean :
« Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? Un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme habillé de vêtements raffinés ? Mais ceux qui portent des vêtements somptueux et qui vivent dans le luxe sont dans les palais royaux. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu’un prophète ! » (Luc 7, 24-26)
Ce roseau en fleurs n’est pas agité par le vent, mais nourri et abreuvé par le messager de Dieu.
Un arbre en fleurs
Cet arbre est celui de la Croix ? Là encore, annonce prophétique de ce qui va arriver. Cet arbre est-il le signe de la Trinité : par le baptême de Jésus, c’est toute la Trinité qui inaugure la mission du Christ ? Est-ce l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton jaillira de ses racines. Sur Lui reposera l’Esprit du Seigneur » (Isaïe 11, 1-2) ? L’Esprit vient bien reposer sur lui, l’Esprit vient bien couler sur nous. N’est-il pas, tout simplement, l’arbre de vie (Genèse 2, 9 et 3, 24) qui peut maintenant refleurir ? La vie éternelle nous est aujourd’hui rendue dans le baptême. Dans quelque temps, une fois que Jésus, entré dans le Jardin du Golgotha, se laissera pendre à l’arbre de la Croix, tel un fruit, le jardin nous sera ouvert. Pour le moment, les anges l’entretiennent et l’arrosent dans l’attente de le voir porter son fruit… Le baptême nous invite aussi à la patience ! Peut-être est-ce même un figuier, l’arbre du Jardin (Genèse 3, 7), l’arbre de la Nouvelle Loi d’amour ? Au baptême, cette Nouvelle Loi va couler en nous, telle une eau, arrosant notre vie. Il prend même racine dans les eaux du Jourdain, dans notre baptême. Laissons le temps au temps pour grandir. Soyons patient…
« Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” » (Luc 13, 6-9) !
Homélie de Grégoire d'Antioche (+ 593), Homélies sur le baptême du Christ, 2, 5-6.9-10, PG 88, 1876-1877. 1880-1884.
Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j'ai mis tout mon amour (Mt 3,17). Il est celui qui a rempli le sein de Marie sans quitter le mien ; qui, en demeurant en moi inséparablement, a résidé aussi en elle, sans contracter aucune limite ; qui est au ciel en gardant son unité, et qui a séjourné dans les entrailles de la Vierge sans tache. Il n'y en a pas un qui est mon Fils, et un autre le Fils de Marie ; l'un qui était couché dans une grotte, et un autre, adoré par les mages ; l'un qui a été baptisé, et un autre demeuré sans baptême. Non, celui-ci est mon Fils. Il n'y en a qu'un : celui qui est vu par la pensée et celui qui est vu par les yeux ; il n'y en a qu'un, et c'est le même : celui qui est invisible et celui que vous voyez ; celui qui est éternel et situé dans le temps ; celui qui est consubstantiel avec moi par la divinité, et consubstantiel avec vous par son humanité, en toutes choses à l'exception du péché (cf. He 4,15). <>
C'est lui qui est le médiateur entre moi et ceux qui lui obéissent, car c'est par lui-même qu'il réconcilie avec moi ceux qui m'avaient offensé. C'est lui qui est à la fois mon Fils et l'agneau ; lui qui est le prêtre et la victime; celui qui offre et celui qui est offert ; celui qui s'est fait sacrifice et celui qui reçoit le sacrifice.
Tel est le témoignage que le Père a rendu à son Fils unique après le baptême de celui-ci dans le Jourdain. Et lorsque, devant ses disciples, le Christ fut transfiguré sur la montagne, et que son visage devint resplendissant au point d'obscurcir la splendeur du soleil, alors, le Père prit de nouveau la parole pour dire : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour : écoutez-le (Mt 17,5).
S'il dit : Je suis dans le Père, et le Père est en moi (Jn 14,11), écoutez-le. S'il dit : Celui qui m'a vu a vu le Père (Jn 14,9), écoutez-le, car il dit la vérité. S'il dit : Le Père qui m'a envoyé est plus grand que moi (cf. Jn 14,28), mettez cette parole au compte du dessein du salut qui l'abaisse vers vous. S'il dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous, en rémission des péchés (cf. Mt 26,26.28), regardez ce corps qu'il vous montre, ce corps qu'il a pris chez vous pour en faire le sien, et qui a été broyé pour vous. S'il dit : Ceci est mon sang (Mt 26,28), soyez sûrs qu'il s'agit bien de son sang et non de celui d'un autre. <>
Voilà ce que Dieu le Père nous a enseigné, voilà ce que le Fils unique de Dieu nous a révélé, voilà l'instruction que nous avons reçue de l'Esprit Saint, voilà ce que proclament les saintes Écritures. Ce que nous avons reçu, gardons-le. Pourquoi ces vaines oppositions entre nous ? Dieu nous a appelés à vivre dans la paix, non dans la bataille. Demeurons dans notre vocation. Approchons-nous avec respect et tremblement de la table eucharistique où nous participons aux mystères célestes. Ne soyons pas en même temps convives d'un même festin, et à l'affût les uns des autres ; unis à l'intérieur par la communion, et scandaleux au dehors par notre désaccord, afin que le Seigneur ne dise pas de nous aussi : J'ai élevé des enfants, je les ai fait grandir, je les ai nourris de ma chair, et ils m'ont rejeté (cf. Is 1,2).
Que le Sauveur de tous, le Créateur de la paix, donne la tranquillité à son Église ; que lui-même protège ce saint troupeau avec son pasteur, que lui-même rassemble les brebis égarées dans sa bergerie, afin qu'il n'y ait plus qu'un seul troupeau et une seule bergerie. A lui gloire et puissance, pour les siècles des siècles. Amen.
Homélie de saint Éphrem (+ 373), Hymne 14, 6-8.14.36-37.47-50; éd. Lamy 1, 116.118.124.126.128 (trad. lat.).
Celui de qui vient tout baptême est venu au baptême et s'est manifesté au Jourdain. Jean le vit et retint sa main en suppliant : "Comment, Seigneur, veux-tu être baptisé, toi qui sanctifies tout par ton baptême ? C'est à toi qu'appartient le vrai baptême, d'où découle toute sainteté parfaite."
Le Seigneur répondit : "Je le veux : approche et baptise-moi, pour que ma volonté s'accomplisse. Tu ne peux résister à ma volonté ; je serai baptisé par toi, car je le veux. Tu trembles et, contre ma volonté, tu ne considères pas ce que j'ai demandé. Or le baptême m'appartient ; accomplis l'oeuvre à laquelle tu as été appelé. Les eaux sont sanctifiées par mon baptême, c'est de moi qu'elles reçoivent le feu et l'Esprit. Si je ne reçois pas le baptême, elles n'auront pas le pouvoir d'engendrer des enfants immortels. Il faut absolument que tu me baptises sans discuter, comme je l'ordonne. Je t'ai baptisé dans le sein de ta mère, baptise-moi dans le Jourdain."
Saint Jean Baptiste répond : "Je suis un serviteur bien pauvre. Toi qui libères tous les hommes, aie pitié de moi ! Je ne suis pas digne de défaire la courroie de tes sandales (cf. Mc 1,7). Qui me rendra digne de toucher ta tête sublime ? J'obéis, Seigneur, à ta parole. Oui, viens vers le baptême où ton amour te pousse. L'homme qui n'est que poussière admire, avec un souverain respect, qu'il soit parvenu à cette dignité d'imposer la main à celui qui l'a modelé."
Les armées célestes restaient silencieuses ; l'Époux très saint descendit dans le Jourdain ; baptisé, il en remonta aussitôt et sa lumière rayonna sur le monde.
Les portes du ciel s'ouvrirent et la voix du Père se fit entendre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour (Mt 3,17). Allons, tous les peuples, adorez-le !
Les assistants demeuraient stupéfaits d'avoir vu l'Esprit descendre pour rendre témoignage (cf. Jn 1,32-34) au Christ. Gloire, Seigneur, à ton Epiphanie, qui nous réjouit tous ! Dans ta manifestation, c'est le monde entier qui a resplendi.
Prière à « Marie qui défait les noeuds »
Vierge Marie, Mère du bel Amour, Mère qui n'avez jamais abandonné un enfant qui crie au secours, Mère dont les mains travaillent sans cesse pour vos enfants bien aimés, car elles sont poussées par l'Amour divin et l'infinie Miséricorde qui déborde de votre coeur, tournez votre regard plein de compassion vers moi. Voyez le paquet de « noeuds » qui étouffent ma vie.
Vous connaissez mon désespoir et ma douleur. Vous savez combien ces noeuds me paralysent. Marie, Mère que Dieu a chargée de défaire les « noeuds » de la vie de vos enfants, je dépose le ruban de ma vie dans vos mains. Personne, pas même le Malin, ne peut le soustraire à votre aide miséricordieuse. Dans vos mains, il n'y a pas un seul noeud qui ne puisse être défait.
Mère toute puissante, par votre grâce et par votre pouvoir d'intercession auprès de votre Fils Jésus, Mon Libérateur, recevez aujourd'hui ce « noeud »...... (le nommer, si possible). Pour la gloire de Dieu, je vous demande de le défaire et de le défaire pour toujours. J'espère en Vous.
Vous êtes l'unique Consolatrice que Dieu m'a donnée, vous êtes la forteresse de mes forces fragiles, la richesse de mes misères, la délivrance de tout ce qui m’empêche d'être avec le Christ. Accueillez mon appel. Gardez-moi, guidez-moi, protégez-moi. Vous êtes mon refuge assuré. Marie, Vous qui défaites les noeuds, priez pour nous.
Prière
Dieu éternel et tout-puissant, quand le Christ fut baptisé dans le Jourdain, et que l'Esprit Saint reposa sur lui, tu l'as désigné comme ton Fils bien-aimé; accorde à tes fils adoptifs, nés de l'eau et de l'Esprit, de se garder toujours dans ta sainte volonté. Par Jésus Christ.