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Lundi, 12ème semaine du T. O. — Année paire

La bonne mesure



La femme à la balance

Johannes Vermeer (Delft, 1632 - Delft, 1675)

Huile sur toile, 39,7 x 35,5 cm, vers 1664

National Gallery of Art, Washington D.C. (U.S.A.)


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 7, 1-5)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »


Méditation

Dans un intérieur, en toute discrétion, une femme pèse de l’or et des perles ? Va-t-elle les vendre et faire une bonne affaire ? Ou vérifie-t-elle la valeur de ce qu’elle vient d’acheter ? Peut-être entend-elle au fond de son âme ce verset de l’évangile : « De la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera ». Si elle n’est pas honnête, ceux avec qui elle commerce ne le seront pas non plus... Si elle l’est, alors elle a beaucoup plus de chance d’avoir des clients qui la respectent. Car même si nous ne sommes pas toujours bons, si nous pouvons parfois être des filous, il est difficile de faire taire notre conscience. Et celle-ci ne vient pas seulement de notre éducation ou de notre culture, mais aussi de ce que Saint-Thomas d’Aquin appellera les transcendantaux, ces sens profonds inscrits naturellement dans notre être. Ainsi, tous nous avons ce sens du vrai et du faux, du bien et du mal. Bien sûr, notre chérie ce et notre péché peuvent dévoyer ces sens, mais jamais les étouffer totalement.


Comment ne pas comprendre alors ce que nous dit le Christ : si vous mesurez votre relation aux autres avec indulgence et miséricorde, eux aussi seront indulgents et miséricordieux avec vous, et encore plus le Juge suprême. Car évidemment que les autres peuvent être agaçants lorsqu’ils ne font pas comme nous, lorsqu’ils parlent ou agissent différemment. Mais, nous-mêmes ne sommes-nous pas source d’agacement pour les autres ? Soyons honnêtes, regardons-nous et alors, même ce que nous considérons comme des qualités peut être un sujet d’agacement pour les autres. Un seul exemple : je suis très organisé. Bien ! Mais, pour les autres, cette organisation ne retire-t-elle pas un peu d’humanité et de poésie à ce que nous vivons ? Et notre qualité prend des teintes de défaut !


Pensons souvent à ce verset, non pour sombrer dans un introspection maladive, mais pour nous remettre en cause sous trois regards : le nôtre, celui des autres, mais surtout celui de Dieu et de l’évangile.

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