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Lundi, 27e semaine du T.O. — Année Paire

Qui est mon prochain ?



Le bon samaritain

Luca Giordano (Naples, 1634 - Naples, 1705)

Huile sur toile, 136,5 x 167,5 cm

Église Saint-Denis, Lyons-la-Forêt (France)


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 10, 25-37)

En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »


Méditation

J’ai déjà commenté cette parabole du « Bon Samaritain » le XVe dimanche du temps ordinaire de l’année C. Je ne reviendra donc ni sur la symbolique des soins, ni même sur la double question du docteur de la Loi. Je ne m’arrêterai que sur cette question « Qui est mon prochain ? » Notre société contemporaine n’aurait-elle pas tendance à modifier le sens étymologique de ce mot ? Qu’en dit le dictionnaire de l’Académie française ? « Qui se trouve à proximité, dans le voisinage ». Ainsi, mon prochain est celui qui se trouve près de moi, qui est mon voisin… Il est parfois facile de s’émouvoir pour ceux qui souffrent loin de moi, voire de verser des sommes conséquentes pour les aider. C’est bien, ne disons pas le contraire ! Mais oublier celui qui est à ma porte, celui qui m’est proche, ne pas porter le regard sur lui, n’est-ce pas une erreur, pour ne pas dire un péché. Mon prochain est d’abord là !


Ainsi, sortant un jour de la cathédrale de Paris, accompagné d’un jeune secrétaire zélé, le Cardinal Pierre Veuillot donna une pièce aux clochards qui faisaient la manche à la porte. Le secrétaire s’en indigna prétextant que cet argent ne suffirait qu'à acheter de la boisson et que le pauvre cardinal se faisait rouler par ces vagabonds. Et le cardinal de répondre : « Je préfère me faire rouler dix fois que de manquer une seule fois à la charité ! » Le prochain était à sa porte…

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