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Lundi, 2e semaine du T.O. (Année impaire)

Jésus, grand Prêtre



Aaron le grand prêtre

William Etty (York, 1787 - York, 1849)

Huile sur toile, 91,5 x 68,5 cm, non daté

Sunderland Museum & Winter Gardens, Tyne & Wear (Royaume-Uni)


Lecture de la lettre aux Hébreux (He 5, 1-10)

Tout grand prêtre est pris parmi les hommes ; il est établi pour intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu ; il doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés. Il est capable de compréhension envers ceux qui commettent des fautes par ignorance ou par égarement, car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ; et, à cause de cette faiblesse, il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés comme pour ceux du peuple. On ne s’attribue pas cet honneur à soi-même, on est appelé par Dieu, comme Aaron. Il en est bien ainsi pour le Christ : il ne s’est pas donné à lui-même la gloire de devenir grand prêtre ; il l’a reçue de Dieu, qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré, car il lui dit aussi dans un autre psaume : Tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité. Pendant les jours de sa vie dans la chair, il offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel, car Dieu l’a proclamé grand prêtre de l’ordre de Melkisédek.


Méditation

Aaron fut le « premier » grand Prêtre de l’Alliance. On le voit ici revêtu de l’Éphod, cette plaque qu’il porte autour du coup, sur laquelle sont insérées douze pierres précieuses symbolisant les tribus d’Israël. Appelé par Dieu à célébrer le culte dans la Tente de la Rencontre où se trouvent l'Arche d’Alliance et la Table des pains d’oblation. Sur la tente planait la Shekinah (שכינה), mot hébreu qui signifie la Présence divine, ancêtre — pourrait-on dire — de notre Esprit-Saint. Comme le précise l’épître, ce n’est pas une « gloire » que l'on réclame et dont on se sent digne, à la hauteur. C’est un service que Dieu demande à certains d’entre-nous, les consacrant lui-même pour qu’ils puissent célébrer, non leur gloire, mais celle de Dieu. Et ce d’autant plus, que chaque prêtre de l’Ancien Testament jusqu’à aujourd’hui, est conscient de sa faiblesse et de sa fragilité. Et cette conscience son indignité face à la mission demandée par Dieu oblige le prêtre à offrir aussi le sacrifice de toute l’Église pour lui aussi, voire d’abord ! Mais ce ne fut pas le cas de Jésus. Il est le grand prêtre par excellence, celui qui n’est pas touché par le péché et n'a donc pas à offrir de sacrifices pour se purifier. Pourtant, il offrira le plus grand des sacrifices, pour le peuple : il s’offrira lui-même tel un Agneau pur et immaculé, immolé pour le salut des hommes. Et comme le dit l’épître, aucune arrogance dans son geste car il est mené par son désir d’obéir au Père des Cieux. Ainsi, si nous-mêmes lui obéissons, il deviendra pour nous la cause du salut éternel.

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