Et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux

Les anges de la création, troisième jour
Sir Edward Burne-Jones (Birmingham, 1833 - Londres, 1898)
Vitrail, bers 1890
Manchester College, Oxford (Royaume-Uni)
Lecture du livre de la Genèse (Gn 1, 1-19)
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour. Et Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux. » Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour. Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : « Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi. La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : troisième jour. Et Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années ; et qu’ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour.
Méditation
Dès le début de la Création, c’est le souffle de Dieu, le Ruah (רוּחַ), que l’on traduira Pneuma (Πνεύμα) en grec, c’est-à-dire l’Esprit de Dieu. C’est un esprit d’amour et de bienveillance : toute la création est emplie de ce désir de Dieu de créer pour l’homme un environnement où il pourra s’épanouir, et surtout épanouir sa déification, son rapprochement de Dieu. Un Paradis où, pour ces quatre premiers jours, Dieu voit que tout cela est bon. Et tout cela est bon parce que Dieu a une parole performative : ce qu'il dit devient immédiatement présent et réel. En cette période de notre histoire humaine où nous redécouvrons l’importance de l’écologie, ce texte nous rappelle que tout fut créé pour le bien de l’homme. Puissions-nous en prendre soin dans cette optique.