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Lundi après l’Épiphanie

Jésus guérissait... -



Jésus guérissant un paralytique dans la synagogue de Capharnaüm,

Anonyme,

Fresque romane de la fin du XIe siècle,

Abbaye de l’Assomption de Marie, Lambach (Autriche)


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 4, 12-17.23-25)

En ce temps-là, quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit. De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.


Méditation

Jésus a tout juste commencé son ministère, à peine baptisé, qu’il se retire en Galilée, pays des païens, Galilée des Nations comme le dit l’évangile. Cela voudrait-il signifier que la prédiction de saint Jean, « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1, 11) se réalise déjà ? ceux qui auraient dû être les premiers à l’accueillir, l’écouter, le comprendre et se convertir, ne le reçoivent pas car il vient bouleverser leur petit confort. À l’image d’Hérode qui, ne supportant pas les remontrances de Jean le Baptiste, préfère le laisser décapiter sur ordre de sa femme. Alors, Jésus quitte ce pays qui ne veut pas le recevoir, et il part vers ceux qui devraient être les plus imperméables à sa venue, en Galilée. N’est-ce pas un des autres aspects de Noël que nous oublions ? Jésus va vers ceux qui sont dans les ténèbres, couverts de l’opprobre, ombre de la mort. Vers ceux que la société a exclus parce que non-conformes à la pensée du moment. C’est donc en premier sur eux que le Christ-Lumière va se lever. Ce sont d’abord leurs oreilles qui entendront l’appel au retournement intérieur, à la conversion pour l’espérance. Ils l’écoutent, ils ressentent la grâce dans leurs vies, et Jésus les enseigne, les guérit, les remet debout, les ressuscite. Ne croyons surtout pas que cet évangile ne nous concerne pas. Qui d’entre-nous peut se dire dans la grâce et de ne pas avoir besoin du médecin divin ? Tous, nous avons un pied en Galilée, une part de nous-même dans l’ombre, un regard effrayé vers la mort. Seul Jésus, Lumière née de la Lumière, peut nous éclairer, dissiper nos ténèbres, nous enseigner la foi, l’espérance et la charité. Seul Jésus peut nous remettre debout, nous guérir de toutes nos maladies (rappelez-vous ce jeu de mots du psychanalyste Lacan : « La maladie, c’est le ‘mal a dit’ »). Mais ce qu’il nous faut accepter, c’est de le suivre, comme la foule de l’évangile. Nous mettre à sa suite. Saint François d’Assise présentait la sainteté comme une « sequela Christi », une suite du Christ. Mettons-nous, à la suite des Mages, en route vers notre unique étoile.


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