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Mardi, 10ème semaine du T. O. — Année paire

Deux morceaux de bois...



Élie et la veuve de Sarepta

Achille Devéria (Paris, 1800 - Paris, 1857)

Encre et lavis sur des traces de graphite sur papier, monté sur carton, 5 x 5 cm

Morgan Library and Museum, New-York (U.S.A.)


Lecture du premier livre des Rois (1 R 17, 7-16)

En ces jours-là, sur l’ordre du prophète Élie, au bout d’un certain temps, il ne tombait plus une goutte de pluie dans tout le pays, et le torrent où buvait le prophète finit par être à sec. Alors la parole du Seigneur lui fut adressée : « Lève-toi, va à Sarepta, dans le pays de Sidon ; tu y habiteras ; il y a là une veuve que j’ai chargée de te nourrir. » Le prophète Élie partit pour Sarepta, et il parvint à l’entrée de la ville. Une veuve ramassait du bois ; il l’appela et lui dit : « Veux-tu me puiser, avec ta cruche, un peu d’eau pour que je boive ? » Elle alla en puiser. Il lui dit encore : « Apporte-moi aussi un morceau de pain. » Elle répondit : « Je le jure par la vie du Seigneur ton Dieu : je n’ai pas de pain. J’ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine, et un peu d’huile dans un vase. Je ramasse deux morceaux de bois, je rentre préparer pour moi et pour mon fils ce qui nous reste. Nous le mangerons, et puis nous mourrons. » Élie lui dit alors : « N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit. Mais d’abord cuis-moi une petite galette et apporte-la moi, ensuite tu en feras pour toi et ton fils. Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre. » La femme alla faire ce qu’Élie lui avait demandé, et pendant longtemps, le prophète, elle-même et son fils eurent à manger. Et la jarre de farine ne s’épuisa pas, et le vase d’huile ne se vida pas, ainsi que le Seigneur l’avait annoncé par l’intermédiaire d’Élie.


Méditation

Peu de place ! Simplement pour noter quelques aspects de cette scène, préfiguration des gestes du Christ. Élie, par la veuve et l’enfant, annonce la multiplication des pains. Mais un autre élément est encore plus beau, la veuve va chercher deux morceaux de bois pour faire cuire la pâte. Beaucoup de Pères de l’Église verront en ces deux morceaux la préfiguration de La Croix du Christ. Car c’est aussi de son côté, sur la Croix, que couleront abondamment les grâces qui ne s’épuisent pas ; c’est de son corps que seront nourries les foules de ses fidèles qui jamais ne se videront de sa présence. C’est de cette eau qui coule de Jésus que nous puisons, telle la Samaritaine, la source de la vie. Face à notre désespoir, Dieu envoie toujours un petit signe pour nous redonner force. Signe de cette veuve et de son fils, signe de cette foi simple qui nous comble à satiété.


Puissions-nous avoir la foi et la détermination d’Élie, la persévérance, le courage et la charité de cette pauvre veuve. De ces deux morceaux de bois, Croix du Christ, viendront « toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5).

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