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Mardi, 12ème semaine du T. O. — Année paire

Jérusalem, source de ma joie



La porte du mont du Temple de Jérusalem

Gustav Bauernfeind (Sulz am Neckar, 1848 - Jérusalem, 1904)

Huile sur toile, 150 x 120 cm, 1886

Collection privée


Psaume 47 (Ps 47 (48), 2-3ab, 3cd-4, 10.11cd)

Il est grand, le Seigneur, hautement loué,

dans la ville de notre Dieu,

sa sainte montagne, altière et belle,

joie de toute la terre.

La montagne de Sion, c’est le pôle du monde,

la cité du grand roi ;

Dieu se révèle, en ses palais,

vraie citadelle.

Dieu, nous revivons ton amour

au milieu de ton temple.

Ta main droite qui donne la victoire

réjouit la montagne de Sion.

Méditation

Je ne sais pas si vous connaissez Jérusalem. Pour moi, c’est la ville au monde qui donne le plus cette impression de dépaysement, de rêves orientalistes, et d’appel à la prière. De tout temps, et dans toutes les religions, les hommes ont fait l’expérience du pèlerinage, de la marche vers le lieu sacré. En y arrivant, sur la dernière hauteur qui permet de découvrir le site, il pousse le cri de joie de la fin de leur quête physique et spirituelle : c’est le « Montjoie ! » le mont de la joie. Cette expérience se vit aussi quand on arrive à Jérusalem, l’antique Sion. On découvre le Temple, aujourd’hui, le mont du Rocher, centre de la terre, le mont Moryah (traduction : Dieu y pourvoit) où Abraham emmenait Isaac au sacrifice. Sous le dôme, un trou, lieu d’engendrement de notre monde, centre de la terre, comme l’omphalos de Delphes.


C’est la cité de notre Dieu, là où il fut crucifié et a rejoint son Père. C’est ce rocher, ce Calvaire, citadelle imprenable, notre refuge. Ce sont les rues où tant de pèlerins, depuis des siècles, ont déambulé au nom de leur foi juive, chrétienne ou musulmane, en témoignent les innombrables croix gravées sur les murs du Saint-Sépulcre par les Croisés. C’est cette convergence historique de tant de civilisations, perse, romaine, assyrienne, égyptienne, franque, turque... C’est celle ville où Dieu révèle tant de visages divers et complémentaires à travers ceux qui viennent en pèlerins, à travers un mille-feuilles architectural, avec ces parfums abondants, les chants, les rumeurs de la nuit, les épices, mais aussi les liturgies interminables, les ors et les lampes de dévotions, les lumières de l’Orient. Tout respire un Dieu qui s’est incarné sur cette sainte montagne pour redonner goût à la vie des hommes, les sauver de la désespérance. Il se révèle à Jérusalem, cité de la paix, notre vraie citadelle, il permet à chaque cœur de revivre son amour, de sentir sa main droite sur notre épaule, de le louer dans cette sainte cité altière et belle.

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