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Mardi, 15ème semaine du T. O. — Année Paire

Si vous ne croyez pas, vous ne pourrez pas tenir



Le prophète Isaïe

Anonyme

Mosaïque latérale du presbytère, VIème siècle

Basilique saint-Vitale, Ravenne (Italie)


Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 7, 1-9)

Au temps d’Acaz, roi de Juda, Recine, roi d’Aram, et Pékah, fils de Remalyahou, roi d’Israël, montèrent contre Jérusalem pour l’attaquer, mais ils ne purent lui donner l’assaut. On informa la maison de David que les Araméens avaient pris position en Éphraïm. Alors le cœur du roi et le cœur de son peuple furent secoués comme les arbres de la forêt sont secoués par le vent. Le Seigneur dit alors à Isaïe : « Avec ton fils Shear-Yashoub (c’est-à-dire : “Un-reste-reviendra”), va trouver Acaz, au bout du canal du réservoir supérieur, sur la route du Champ-du-Foulon. Tu lui diras : “Garde ton calme, ne crains pas, ne va pas perdre cœur devant ces deux bouts de tisons fumants, à cause de la colère brûlante du roi d’Aram et du roi d’Israël, Oui, Aram a décidé ta perte, en accord avec Éphraïm et son roi. Ils se sont dit : Marchons contre le royaume de Juda, pour l’intimider, et nous le forcerons à se rendre ; alors, nous lui imposerons comme roi le fils de Tabéel. Ainsi parle le Seigneur Dieu : Cela ne durera pas, ne sera pas, que la capitale d’Aram soit Damas, et Recine, le chef de Damas, que la capitale d’Éphraïm soit Samarie, et le fils de Remalyahou, chef de Samarie. – Dans soixante-cinq ans, Éphraïm, écrasé, cessera d’être un peuple. Mais vous, si vous ne croyez pas, vous ne pourrez pas tenir.” »


Méditation

C’est la clé : sans foi, rien n’est possible. Et comme le dira l’ange à Marie, avec la foi « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37). Nous nous posons souvent la question de notre foi, cherchant à l’évaluer sur une échelle « d’intensité ». Mauvais question, et donc mauvais réponse. Nous le savons, si nous cherchons à mesurer notre amour, c’est que celui-ci à disparu ! Alors, quelle est la vraie question ? Aucune ! Il n’y en a pas. Par contre, ce qui est en question est notre témérité. Non simplement une témérité, un courage face à des situations difficiles. Mais la témérité de la confiance. Saint Paul le dira avec ces mots : « espérer contre toute espérance » (Rom 4, 18). Le français est une des rares langues à introduire une distinction entre l’espoir (à vue humaine) et l’espérance (à vue surnaturelle). Alors, que dit Isaïe ? Ayez foi, croyez, même si votre intelligence vous dit que la situation est désespérée. Si vous croyez, si vous espérez contre toute espérance, alors, il vous fera tenir, car c’est bien lui qui sera votre refuge, notre Dieu. Sinon, vous ne pourrez pas tenir, les forces vous manqueront et vous sombrerez. Son visage est notre seule Patrie, comme le dira Thérèse de Lisieux. En le regardant, il vous fera tenir, il vous gardera dans le calme, il ne vous fera pas perdre cœur. La seule chose qu’il vous demande est de croire qu’il est votre refuge, qu’il vous aime et qu’il veut vous sauver. Alors, et seulement alors, vous pourrez tenir !

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