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Mardi, 4e semaine de Pâques

Mes brebis écoutent ma voix -



Troupeau de moutons,

Constant Troyon (Sèvres, 1810 - Paris, 1865),

Huile sur toile, 38 x 27 cm,

Musée du Louvre, Paris (France)


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 10, 22-30)

On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le- nous ouvertement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes un. »


Méditation

Imaginez l’ambiance sous cette colonnade : des marchands de bœufs et de brebis, de colombes, des changeurs d’argent, une foule de pèlerins qui viennent pour la fête de la dédicace (rappelons pour les nordistes que cette fête qui dédicace une église à la mémoire d’un saint donnera le mot ducasse !). Et voilà cet homme qui déambule dans la Maison de son Père, une maison de prière. Depuis plusieurs semaines il parle à ses disciples et à ceux qui le suivent. Et ses discours commencent à créer un peu de remue-ménage... Tous les Juifs attendent le retour du Messie, et même ils l’espèrent car ce sera l’inauguration du retour vers la patrie céleste, le moment où le lion et l’agneau vivront ensemble, où l’enfant pourra mettre sa main sur le trou du cobra sans se faire mordre (Is 11). Mais dans leur esprit habité par les images des manifestations divines souvent tonitruantes, ils ont du mal à croire que le Messie arrivera aussi subrepticement, égrenant simplement son chemin de paraboles et d’invites à la conversion. Il leur faut être sûrs : est-ce bien toi ? Ne leur en voulons pas de trop, Jean-Baptiste eut les mêmes doutes...


Comment y croire alors ? Par les miracles ? Certes non. Et saint Jean le dit explicitement : Jésus ne fait pas de miracles, mais des signes. Par ses œuvres ? Mais que sont-elles d’autres que sa Parole qui vient du Père ? Oui, pour être sûr, il suffit d’écouter sa voix, de croire qu’il nous connaît personnellement, qu’il nous aime chacun, qu’il nous appelle à sa suite, car il veut nous mener vers la vie éternelle. Et qu’est-ce donc d’autre que de partager l’amour unique qu’il a avec son Père dans l’Esprit ? Le Royaume sera la joie d’entrer dans cette danse d’amour trinitaire. Mais pour cela, il nous faut écouter d’abord sa voix...

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