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Mardi, 5e semaine du T.O. (Année impaire)

À notre image, selon notre ressemblance



Adam et Ève au Paradis

Francesco Albani (Bologne, 1578 - Bologne, 1660)

Huile sur toile, 97 x 153,5 cm, vers 1635

Musée Royal des Beaux-Arts, Bruxelles (Belgique)


Lecture du livre de la Genèse (Gn 1, 20 – 2, 4a)

Quand il créa le ciel et la terre, Dieu dit encore : « Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. » Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. » Il y eut un soir, il y eut un matin : cinquième jour. Et Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour. Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour : il le sanctifia puisque, ce jour-là, il se reposa de toute l’œuvre de création qu’il avait faite. Telle fut l’origine du ciel et de la terre lorsqu’ils furent créés.


Méditation

Beaucoup de théologiens et d’exégètes ont glosé sur ce verset : « à notre image, selon notre ressemblance ». Notons d’abord que le mot « image » ne désigne qu'un représentation, et donc non pas la réalité du sujet. Être fait à l’image de Dieu pourrait signifier métaphoriquement que sur tout notre être, telle une ombre, se pose le reflet de Dieu. Un reflet, certes, entaché par le péché, mais qui n'en retire pas moins cet appel de Dieu à devenir des fils adoptifs de son amour. Quant au mot ressemblance, il est encore plus intéressant, mais aussi ambigu. Pourrions-nous dire que nous ressemblons à Dieu, et donc que celui-ci est anthropomorphe (ce qui fait qu’au Moyen-âge on le représentait en vieillard barbu) ? Ne faut-il pas plutôt voir dans cette ressemblance une métaphore des « caractères » de Dieu ? Ce serait-ce à dire qu’il nous appelle à une démarche similaire à la sienne : amour, soin de la création, bienveillance, etc. C’est bien le sens premier sur lequel insiste la théologie byzantine qui ne sépare jamais la rédemption nécessaire de l’homme à sa déification (si Dieu c’est fait homme, c’est pour que l’homme devienne Dieu). Et cette déification est en plénitude, pour ne pas dire en complétude de tout l’homme, car Dieu nous créa Homme et Femme : ‘Ish (אִיש) et ‘Ishsha (אִשָּׁה).

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