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Mardi après l’Épiphanie

En ces jours-là fleurira la justice -



Vierge à l’Enfant entourée de fleurs et de fruits,

Jan Brueghel le Jeune (Anvers, 1601 - Anvers, 1678),

Huile sur panneau, 79 x 65 cm, vers 1621,

Musée du Prado, Madrid (Espagne)


Psaume 71

Dieu, donne au roi tes pouvoirs,

à ce fils de roi ta justice.

Qu’il gouverne ton peuple avec justice,

qu’il fasse droit aux malheureux !


Montagnes, portez au peuple la paix,

collines, portez-lui la justice !

Qu’il fasse droit aux malheureux de son peuple,

qu’il sauve les pauvres gens, qu’il écrase l’oppresseur !


En ces jours-là, fleurira la justice,

grande paix jusqu’à la fin des lunes !

Qu’il domine de la mer à la mer,

et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !


Méditation

Le Psaume 71 fait partie des textes dits messianiques, qui préfigurent le Messie. Effectivement, entendant ces versets, comment ne pas penser à cet enfant qui vient naître au milieu des siens et leur promettre paix en Dieu ? Jésus n’est-il pas le fils du Roi des Cieux, royauté dont il héritera et qui fera de lui le juge suprême ? Ne reçoit-il pas des mains de son Père tout pouvoir, mais surtout le pouvoir d’aimer jusqu’à la mort, d’offrir le pardon et la rédemption pour notre humanité pécheresse, le pouvoir de guérir les âmes et les corps ? Ne fera-t-il pas droit aux malheureux à qui il annoncera la justice du royaume, qu’il guérira de leurs infirmités ? N’écrasera-t-il pas l’oppresseur de nos vies qui s’appelle Satan ? Oui, c’est bien lui ce fils de roi !


Et que nous promet-il ? La justice d’abord. Non une justice rétributive qui se traduirait en droits et devoirs, en surveillance et punition (comme l’expliquait Michel Foucauld dans Surveiller et punir), mais une justice divine qui croit en la conversion de chacun, qui rend l’espérance et évite aux hommes de sombrer dans la tentation du désespoir. Une justice qui ne portera que sur le bien que nous aurons fait, ou refusé de faire. Et toute la création chante cette justice d’amour, montagnes et collines, fleuves et mers.


Mais n’oublions surtout pas que nous sommes partie intégrante de cette création, nous en sommes même la réussite car « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gn 1, 26). C’est aussi en nous que doit couler ce fleuve de justice, c’est par Jésus, comme sur ce tableau, que doit fleurir notre vie, c’est en nous, en nos mers intérieures que doit gouverner le Messie. Maranatha, viens Seigneur Jésus ! Donne-nous ta paix jusqu’à la fin des lunes !

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