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Mercredi, 14e semaine du T.O. — année impaire

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Joseph reçoit ses frères

Francesco d’Ubertino Verdi dit Bacchiacca (Florence, 1494 - Florence, 1557)

Huile sur bois, 36,2 x 142,2 cm, vers 1515

National Gallery, Londres (Royaume-Uni)


Lecture du livre de la Genèse (Gn 41, 55-57 ; 42, 5-7a.17-24a)

En ces jours-là, tout le pays d’Égypte souffrit de la faim, et le peuple, à grands cris, réclama du pain à Pharaon. Mais Pharaon dit à tous les Égyptiens : « Allez trouver Joseph, et faites ce qu’il vous dira. » La famine s’étendait à tout le pays. Alors Joseph ouvrit toutes les réserves et vendit du blé aux Égyptiens, tandis que la famine s’aggravait encore dans le pays. De partout on vint en Égypte pour acheter du blé à Joseph, car la famine s’aggravait partout. Les fils d’Israël, c’est-à-dire de Jacob, parmi beaucoup d’autres gens, vinrent donc pour acheter du blé, car la famine sévissait au pays de Canaan. C’était Joseph qui organisait la vente du blé pour tout le peuple du pays, car il avait pleins pouvoirs dans le pays. En arrivant, les frères de Joseph se prosternèrent devant lui, face contre terre. Dès qu’il les vit, il les reconnut, mais il se comporta comme un étranger à leur égard et il leur parla avec dureté. Il les retint au poste de garde pendant trois jours. Le troisième jour, il leur dit : « Faites ce que je vais vous dire, et vous resterez en vie, car je crains Dieu. Si vous êtes de bonne foi, que l’un d’entre vous reste prisonnier au poste de garde. Vous autres, partez en emportant ce qu’il faut de blé pour éviter la famine à votre clan. Puis vous m’amènerez votre plus jeune frère : ainsi vos paroles seront vérifiées, et vous ne serez pas mis à mort. » Ils acceptèrent, et ils se disaient l’un à l’autre : « Hélas ! nous sommes coupables envers Joseph notre frère : nous avons vu dans quelle détresse il se trouvait quand il nous suppliait, et nous ne l’avons pas écouté. C’est pourquoi nous sommes maintenant dans une telle détresse. » Roubène, alors, prit la parole : « Je vous l’avais bien dit : “Ne commettez pas ce crime contre notre jeune frère !” Mais vous ne m’avez pas écouté, et maintenant il faut répondre de son sang. » Comme il y avait un interprète, ils ne se rendaient pas compte que Joseph les comprenait. Alors Joseph se retira pour pleurer.


Méditation

Ce très beau tableau de la National Gallery nous montre une bonne partie de l’histoire de ce jour : les frères arrivent, sont reconnus par leur frère Joseph et repartent chercher leur père Jacob. On yb voit même le petit Benjamin habillé de sa tunique bleue.


En fait, c’est le texte de la conversion des coeurs. Une conversion d’abord symbolique : trois jours à expier les péchés, trois jours dans les ténèbres comme le Christ descendant aux enfers pour sauver l’humain été de son péché.


Puis un temps d’épreuve, car la conversion doit se voir, elle n’est pas qu’une simple décision mentale, une parole lâchée rapidement… Elle doit se traduire en actes ! Petit parallèle avec le sacrement de réconciliation : il ne suffit pas de confesser son péché et de recevoir l’absolution (si l’on en est digne). Il faut aussi montrer son désir de conversion, et pas simplement avec l’acte de contrition, mais aussi en actes. C’est pour cela que l’Église insiste sur la pénitence qui permet de racheter la faute commise tant auprès de Dieu, des autres que de nous-mêmes, et surtout nous pousse à l’effort concret pour nous convertir. Joseph fait la même chose avec ses frères !


Effectivement, on retrouve dans ce texte une vraie démarche de réconciliation : la reconnaissance de la puissance de Dieu (ici des frères devant Joseph), l’aveu du péché (la confession de Ruben), l’absolution (elle vient dans les versets suivants mais notez que Joseph pleure, comme le prêtre pleure les péchés de son peuple et ses propres péchés) et la pénitence (ils retournent chercher ce que demande Joseph).


Puisse ce texte nous appeler à la même conversion, et surtout à aller chercher concrètement le pardon de Dieu, pas simplement en paroles, mais aussi en actes ! Je me rappellerai toujours ce que m’a dit un jour une protestante : « Vous, les catholiques, vous ne savez pas votre chance, et vous n’en profitez pas… Moi, quand j’ai péché, je demande pardon à Dieu dans ma prière. Pour mes petits péchés, ça va. Mais pour les plus gros, je ne suis pas sûr qu’il me pardonne. Du moins, je ne l’ai jamais entendu me le dire. Vous, vous avez la chance d’entendre Dieu vous le dire par la bouche du prêtre : ‘je te pardonne’, et vous pouvez en être assuré. Mais vous n’en profitez pas vraiment… »


À méditer, pas uniquement en paroles, mais aussi en actes !

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