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Mercredi, 29e semaine du T.O. — Année Paire

Un mystère ?



Retable des sept sacrements

Rogier Van der Weyden (Tournai, 1400 - Bruxelles, 1464)

Huile sur panneaux de bois, panneau central : 200 x 97 cm, panneaux latéraux : 119 x 63 cm, 1445-1450

Musée Royal des Beaux-Arts, Anvers (Belgique)


Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens (Ep 3, 2-12)

Frères, vous avez appris, je pense, en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous : par révélation, il m’a fait connaître le mystère, comme je vous l’ai déjà écrit brièvement. En me lisant, vous pouvez vous rendre compte de l’intelligence que j’ai du mystère du Christ. Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance des hommes des générations passées, comme il a été révélé maintenant à ses saints Apôtres et aux prophètes, dans l’Esprit. Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile. De cet Évangile je suis devenu ministre par le don de la grâce que Dieu m’a accordée par l’énergie de sa puissance. À moi qui suis vraiment le plus petit de tous les fidèles, la grâce a été donnée d’annoncer aux nations l’insondable richesse du Christ, et de mettre en lumière pour tous le contenu du mystère qui était caché depuis toujours en Dieu, le créateur de toutes choses ; ainsi, désormais, les Puissances célestes elles-mêmes connaissent, grâce à l’Église, les multiples aspects de la Sagesse de Dieu. C’est le projet éternel que Dieu a réalisé dans le Christ Jésus notre Seigneur. Et notre foi au Christ nous donne l’assurance nécessaire pour accéder auprès de Dieu en toute confiance.


Méditation

Encore un mot que nous comprenons mal ! Pour nous, le mystère est quelque chose de caché qui nous sera peut-être un jour dévoilé. Et parce que c’est caché, nous devrions en avoir peur, comme pour Les mystères de Paris d’Eugène Sue. Alors que le mot, dans son étymologie religieuse n’a pas le même sens. Le mystère est le sacrement, l’office divin (dérive moyenâgeuse du mot mysterium en ministerium). Bien sûr, il n’est pas compréhensible totalement par la raison, et en ça, il peut nous paraître « mystérieux ». Mais le mystère chrétien a un sens plus profond. Lisons ce que nous dira Paul demain (Ep 3, 18-19) : « Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance : l’amour du Christ. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu. » Prenez l’exemple de la mer et imaginez que vous êtes seul au beau milieu de l’océan. La mer est un mystère : vous n’en connaissez ni la hauteur, ni la largeur, etc. Mais ce mystère ne vous est pas voilé : vous êtes plongé dedans ! Ce n’est pas vous qui enserrez le mystère, c’est lui qui vous enserre. Et alors, vous y touchez, vous y communiez. Même si votre raison ne vous permet pas d’en prendre toute la mesure, il n’est pas extérieur à vous. « CE QUI ETAIT depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons » (1 Jn 1, 1). N’est-ce pas la même chose pour les sept sacrements ? Même si notre raison ne nous permet pas d’en saisir toute la mesure, en y plongeant, nous y communions pleinement !

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