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23 décembre

Il purifiera, il affinera...



le fondeur

Eugène Carrière (Gournay-sur-Marne, 1849 - Paris, 1906)

Lithographie, 141 x 100 cm, 1900

Zimmerli Art Museum, Rutgers University, New Brunswick (U.S.A.)


Lecture du livre du prophète Malachie (Ml 3, 1-4.23-24)

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que j’envoie mon messager pour qu’il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient – dit le Seigneur de l’univers. Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester debout lorsqu’il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs. Il s’installera pour fondre et purifier : il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l’or et l’argent ; ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l’offrande en toute justice. Alors, l’offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d’autrefois. Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper d’anathème le pays !


Méditation

Comme elle est belle cette image du fondeur, tant la métaphore biblique que cette lithographie où cet homme guide le flux ardent du métal en fusion. Dans le four porté à d’inimaginables chaleurs, toutes les scories et impuretés sont définitivement brûlées pour obtenir le métal le plus pur.


Le Christ-Jésus ne fait-il pas la même chose dans nos âmes, les passant au four, les purifiant, les affinant pour obtenir des cœurs purs, les seuls qui peuvent voir Dieu ? C’est seulement en acceptant de passer par cette opération de purification que nous pourrons rejoindre notre Créateur. Oui, ce peut être douloureux, faire peur. Mais ce feu n’est pas destructeur, hormis pour les péchés. Ce feu est rédempteur. N’est-il pas celui qui brûlera dans le buisson sans pour autant le consumer ? Comme ce feu d’amour qui brûla en Marie pour son Dieu, sans consumer sa virginité. N’est-il pas ce feu qui tombera sur les apôtres au jour de la Pentecôte, qui ne brûlera pas leur personnalité mais leur donnera le feu sacré pour aller annoncer la Parole divine ?


Noël nous rappelle que ce feu est déjà venu sur terre, feu de lumière qui brille dans les ténèbres en cet enfant. Feu de l’amour de Dieu pour les hommes. Feu qui n’attend que notre foyer, intérieur et familial, pour continuer de brûler en nos vies, en notre âme, sans consumer notre âme mais en lui donnant plutôt le bois dont elle a besoin. Nous aussi, laissons-nous purifier, affiner par le feu de l’Esprit pour mieux brûler d’amour pour Dieu et pour nos frères.

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