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Mercredi des Cendres

Laissez-vous réconcilier avec Dieu



Confession

Giuseppe Maria Crespi (Bologne, 1665 - Bologne, 1747)

Huile sur toile, 127 x 95 cm, 1712

Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde (Allemagne)


Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (2 Co 5, 20 – 6, 2)

Frères, nous sommes les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu. En tant que coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui. Car il dit dans l’Écriture : Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut.


Méditation

Hormis le second texte sur les Cendres que vous trouverez aussi sur le site, je voudrais souligner ce curieux appel de saint Paul : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu. » Non pas, allez vous réconcilier avec Dieu, faites cette démarche d’aller le voir et de lui demander pardon. Mais plutôt, laissez Dieu venir à vous, vous réconcilier. Et ce, au nom du Christ. Que veut-il nous dire ? Bien sûr, c’est un appel vibrant à recevoir le sacrement du pardon (que l’on appelle aussi « réconciliation », bien plus juste que « confession » qui n’est en fait que l’aveu de la faute), mais aussi à laisser Dieu nous rejoindre. Tel l’enfant prodigue qui avance péniblement vers son Père, accablé de ses péchés, affaibli par son long parcours de retour, et qui doit trembler à l’idée de demander pardon (il avait même prévu son petit discours inaugural : « Père, j’ai péché contre le ciel et contre Toi… »). Mais au même instant, dès que le Père le voit arriver à l’horizon, il quitte sa demeure et se précipite pour prendre son fils dans ses bras. Et le fils accepte de se laisser réconcilier. Pas simplement de faire l’aveu de sa faute, ni même de recevoir le pardon du Père. Il y a plus. Plus parce que le Père ne lui laissera pas le temps de se condamner (le Fils ne pourra pas dire : « Fais de moi ton esclave »). Saint Jean le dira ainsi (1 Jn 3, 20) : « Car si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. » Plus encore puisque le Père lui rend tout : le vêtement baptismal, l’alliance de la grâce et les sandales de la liberté. Plus enfin par ce repas de fête que nous partageons à chaque eucharistie. Alors, en ce temps de Carême, revenons vers Dieu. Mais surtout, laissons-nous réconcilier, laissons-nous prendre dans les bras de Dieu. Même si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que nous et sa grâce peut nous transformer profondément en ce temps de Carême. Oui, laissons-nous transfigurer. « Nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui. (…) A Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. »


Idée de Carême : prendre date pour recevoir le sacrement de la réconciliation…


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