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Samedi, 18ème semaine du T.O. — Année Paire

Le devoir



Le Sauveur

Lucien Jonas (Anzin, 1880 - Paris, 1947)

Huile sur toile, 160 x 120 cm, 1924

Église Saint-Géry, Valenciennes (France)


Lecture du livre du prophète Habacuc (Ha 1, 12 à 2, 4)

Seigneur, depuis les temps anciens, n’es-tu pas mon Dieu, mon Saint, toi qui es immortel ? Seigneur, tu as établi les Chaldéens pour exécuter le jugement ; tu en as fait un roc pour exercer le châtiment. Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, tu ne peux supporter la vue de l’oppression. Alors, pourquoi regardes-tu ces perfides, pourquoi restes-tu silencieux quand le méchant engloutit l’homme juste ? Tu traites les hommes comme les poissons de la mer, et comme les reptiles que personne ne domine. Le Chaldéen les pêche tous avec son hameçon, les prend avec son filet, et les recueille dans ses nasses, ce qui le comble de joie et d’allégresse ! Alors il offre des sacrifices à son filet, il fait fumer de l’encens devant ses nasses, car il leur doit une prise abondante et une nourriture copieuse. N’arrêtera-t-il pas de vider son filet, de massacrer sans pitié des nations ? Je vais me tenir à mon poste de garde, rester debout sur mon rempart, guetter ce que Dieu me dira, et comment il répliquera à mes plaintes. Alors le Seigneur me répondit : « Tu vas mettre par écrit une vision, clairement, sur des tablettes, pour qu’on puisse la lire couramment. Car c’est encore une vision pour le temps fixé ; elle tendra vers son accomplissement, et ne décevra pas. Si elle paraît tarder, attends-la : elle viendra certainement, sans retard. Celui qui est insolent n’a pas l’âme droite, mais le juste vivra par sa fidélité. »


Méditation

S’offrir en sacrifice, voilà bien une notion qui n’est plus très à la mode... Mais ce n’est pas nouveau, déjà saint Paul le dénonçait (Rm 5, 7) : « Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. » Pourtant, des hommes et des femmes, voire des enfants, qu’ils e sacrifient pour les autres, il y en a toujours eux et il y en aura toujours. La seule différence est qu’ils se font moins discrets, ou plutôt qu’on en parle moins. Cependant, après cette crise sanitaire, combien de soignants, mais aussi dans tant d’autres professions se sont sacrifiés, ont sacrifié leur santé et leur famille, pour aider les autres ?!


Mais il y a aussi tous ceux qui se sacrifient quotidiennement en acceptant de simplement faire leur devoir. Comme ce soldat sur ce superbe tableau de Jonas. Comme tous ceux qui ont fait leur devoir durant les dernières guerres. Et ce, malgré tous ceux qui en ont profité pour « tirer les marrons du feu »...


Il est peut-être urgent de rendre à nos contemporains le sens du sacrifice, le sens du devoir, la joie du travail bien fait, et de mettre un peu de côté cette sempiternelle requête du « j’y ai droit ! »...

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