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Samedi, 31e semaine du T.O. — Année Paire

Le nerf de la guerre



Offertoire (Intérieur d’église)

Gari Melchers (Detroit, 1860 - Stafford County, 1932)

Huile sur toile, 58,4 x 73,7 cm, 1930

Collection privée


Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens (Ph 4, 10-19)

Frères, j’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur à voir maintenant refleurir vos bonnes dispositions pour moi : elles étaient bien vivantes, mais vous n’aviez pas occasion de les montrer. Ce ne sont pas les privations qui me font parler ainsi, car j’ai appris à me contenter de ce que j’ai. Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l’abondance. J’ai été formé à tout et pour tout : à être rassasié et à souffrir la faim, à être dans l’abondance et dans les privations. Je peux tout en celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de vous montrer solidaires quand j’étais dans la gêne. Vous, les Philippiens, vous le savez : dans les premiers temps de l’annonce de l’Évangile, au moment où je quittais la Macédoine, je n’ai eu ma part dans les recettes et dépenses d’aucune Église, excepté la vôtre. À Thessalonique déjà, vous m’avez envoyé, et même deux fois, ce dont j’avais besoin. Je ne recherche pas les dons ; ce que je recherche, c’est le bénéfice qui s’ajoutera à votre compte. J’ai d’ailleurs tout reçu, je suis dans l’abondance ; je suis comblé depuis qu’Épaphrodite m’a remis votre envoi : c’est comme une offrande d’agréable odeur, un sacrifice digne d’être accepté et de plaire à Dieu. Et mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, magnifiquement, dans le Christ Jésus.


Méditation

On n’aime pas trop parler d’argent dans l’Église de peur d’être accusé de cupidité, voire d’avidité. Il est vrai que ce fut le cas lorsqu’on vendait des indulgences pour édifier Saint-Pierre de Rome ! Pourtant, quand on regarde de près l’évangile, on se rend compte que Jésus ne vivait pas que d’amour et d’eau fraîche… « Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources. » (Lc 8, 1-3)


Hé oui, l’argent est le nerf de la guerre. En être esclave est un péché. En être démuni est une misère ! L’Église est pauvre et doit le rester. Doit-elle, pour autant, être misérable ? Non. Sinon, elle n’aura plus les moyens d’annoncer la Parole qui lui fut confié par son Seigneur. On lit dans la Bible (2 Ch 20, 15) : « Ainsi vous parle le Seigneur : Ne craignez pas, ne vous effrayez pas devant cette foule immense ; car ce combat n’est pas le vôtre, mais celui de Dieu. » Alors, si Dieu est responsable du résultat, nous, nous avons une obligation de moyens. Et comment remplir cette obligation si, justement, nous n’avons pas de moyens ?! Donnons-nous les moyens…

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