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Samedi, 9ème Semaine du T. O. — Année Paire

Louons Dieu !



Moines musiciens

Nicolò di Giacomo da Bologna (Bologne, 1325 - 1403)

Tempera et or sur parchemin, 48.9 x 36.2 cm, vers 1365-1380

Metropolitan Museum of Art, New-York (U.S.A.)


Psaume 70 (Ps 70-71, 8-9, 14-15ab, 16-17, 22)

Je n’avais que ta louange à la bouche,

tout le jour, ta splendeur.

Ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli ;

alors que décline ma vigueur, ne m’abandonne pas.

Et moi qui ne cesse d’espérer,

j’ajoute encore à ta louange.

Ma bouche annonce tout le jour

tes actes de justice et de salut.

Je revivrai les exploits du Seigneur

en rappelant que ta justice est la seule.

Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,

jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.

Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe

pour ta vérité, ô mon Dieu !

Je jouerai pour toi de ma cithare,

Saint d’Israël !


Méditation

Il faut bien reconnaître que la louange ne prend pas une grande part dans notre prière. Nous demandons pardon, nous implorons de l’aide, parfois nous remercions, mais rarement nous louons gratuitement notre Dieu. Ô bien sûr, même le psalmiste aujourd’hui est dans le regret de ses jeunes années. Mais il se refuse à la nostalgie. Il préfère se tourner vers l’avenir, vers Dieu. Non pas pour lui demander de longs jours supplémentaires, ni pour regretter tel ou tel moment de sa vie. Non, simplement pour louer Dieu ! Elle est belle cette assemblée de moines qui jouent sur des instruments médiévaux et qui chantent la louange de Dieu. Comme le psalmiste, il espèrent voir un jour la Gloire de Dieu. Et ils s’y préparent en le chantant, en revivant « les exploits » que le Seigneur a réalisé dans leurs vies.


Nous avons tous faits cette expérience d’aller assister à un office liturgique dans une abbaye. Dès l’entrée des moines dans le chœur de l’abbatiale, dès les premières notes chantées, notre coeur s’apaise, nos soucis s’évanouissent, un grand calme vient envelopper notre cœur. Nul besoin de guitares électriques, de chants à quatre voix. La monodie monacale portée par quelques notes de l’orgue suffisent. Un enfant, un jour, après que j’eus expliqué que les anges qui soufflaient dans les trompettes symbolisaient l’Esprit divin, m’affirma que seul l’orgue devrait exister comme instrument pour la liturgie, car c’est l’Esprit-Saint qui fait jouer les notes harmonieuses de notre vie ! Sagesse enfantine. Comme ces moines, comme cet enfant, laissons l’Esprit souffler sur nous pour que toute notre vie, passée (Je revivrai les exploits du Seigneur), présente (j’ajoute encore à ta louange) et à venir (Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe pour ta vérité, ô mon Dieu !), ne soit qu’une louange d’espérance et d’action de grâce pour notre Dieu.


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