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Vendredi, 12ème sem. du T. O. — Année paire

Si tu le veux



La purification du lépreux et les tentations du Christ

Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli (Florence, 1445 - Florence, 1510)

Fresque, 345 x 555 cm, 1481-1482

Chapelle Sixtine, Vatican (Italie)


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 8, 1-4)

Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent. Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre. Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. »


Méditation

« Si tu le veux »... Je l’ai souvent dit, la liberté fait partie intégrante de notre foi chrétienne : Dieu nous laisse libres. Mais cette liberté est à double sens, comme nous le constatons ici. L’homme libre n’impose rien à Dieu, il ne le force pas à la guérison. Ainsi, cette demande du lépreux me paraît extrêmement belle. Belle car elle ne force pas le Christ. L’homme connaît la puissance du Christ (« tu peux me purifier »), il sait que Jésus en est capable. Mais il a trop d’amour, d’estime et de respect pour lui. Et, au fond de lui-même, il doit bien savoir que le Seigneur ne fera, de toutes les façons, que quelque chose qui sera bon pour lui, c’est la bienveillance de Dieu. À un tel point que cet homme aurait pu dire : « Si tu crois que c’est bon pour moi, tu peux me purifier. »


Donc, cette « liberté » que nous laissons à Dieu d’agir ou non n’est pas une simple question de respect face à Dieu, mais aussi de foi en la bienveillance de Dieu. Bien sûr, il faut alors accepter que Dieu nous fasse passer par des chemins tortueux qui ne sont pas ceux que nous aurions imaginés. Accepter, à défaut de comprendre, que ces passages difficiles peuvent être un bien pour nous, même si aux yeux de beaucoup, parfois aux nôtres, ils paraissent être un enfer. Car Dieu écrit droit avec des lignes courbes. Il suffit de penser à ces nombreux saints qui ont compris un jour que la maladie, le martyr ou quelque autre tourment était le chemin que Dieu avait prévu pour eux. Un chemin qui, pris à bras-le-corps les mènerait à la sainteté. C’est ce que Charles de Foucauld a si bien résumé dans sa célèbre prière, « Mon Père, je m’abandonne à toi ».


Alors, Seigneur, si tu le veux, et seulement si tu le veux et si c’est bon pour moi, tu peux me purifier. moi, je ne veux qu’une chose, quel qu’en soit le prix : la sainteté !


Mon Père, je me remets entre Vos mains ;

mon Père, je me confie à Vous ;

mon Père, je m’abandonne à Vous ;

mon Père, faites de moi ce qu’il Vous plaira ;

quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ;

merci de tout ; je suis prêt à tout ; j’accepte tout ;

je Vous remercie de tout ;

pourvu que Votre Volonté se fasse en moi, mon Dieu,

pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures,

en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre cœur aime,

je ne désire rien d’autre, mon Dieu ;

je remets mon âme entre Vos mains ;

je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur,

parce que je Vous aime,

et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,

de me remettre en Vos mains sans mesure ;

je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance,

car Vous êtes mon Père.

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