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Vendredi, 30e semaine du T.O. — Année Paire

Noblesse et beauté



Dessin pour une mosaïque

Kolo Moser (Vienne, 1868 - Vienne, 1918)

Prévue pour le maître-autel de l’église Am Steinhof

Encre indienne sur papier, 1905

Collection privée

Psaume 110

De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur

dans l’assemblée, parmi les justes.

Grandes sont les œuvres du Seigneur ;

tous ceux qui les aiment s’en instruisent.


Noblesse et beauté dans ses actions :

à jamais se maintiendra sa justice.

De ses merveilles il a laissé un mémorial ;

le Seigneur est tendresse et pitié.


Il a donné des vivres à ses fidèles,

gardant toujours mémoire de son alliance.

Il a montré sa force à son peuple,

lui donnant le domaine des nations.

Méditation

« Noblesse et beauté ». Je ne peux m’empêcher de penser à un autre verset d’un psaume (Ps 44, 3-5) : « Tu es beau, comme aucun des enfants de l'homme, la grâce est répandue sur tes lèvres : oui, Dieu te bénit pour toujours. Guerrier valeureux, porte l'épée de noblesse et d'honneur ! Ton honneur, c'est de courir au combat pour la justice, la clémence et la vérité. » Et si je rapproche ces deux psaumes, c’est parce qu’il me semble que cette noblesse et cette beauté, qui sont l’apanage de Dieu, et surtout de Jésus-Christ, sont aussi un appel pour chacun d’entre-nous. Nous sommes appelés à cette beauté et à cette noblesse. Ou à la noblesse de notre vie qui en fera notre beauté.

Mais qu’est-ce donc que notre noblesse ? Est-ce une question de « sang bleu » ? Henri Vincent m’en a apporté la réponse dans La Billebaude : « La courtoisie ! Je me suis souvent demandé ce qui faisait de ces messieurs du château des êtres supérieurs, eh bien, c’était la courtoisie. Et, chose curieuse, les gens du village qui cherchaient en tout à imiter les gens du château avaient fini par devenir plus courtois eux aussi, et un peu différents des gens des autres villages privés de châtelains. »


Être courtois, c’est acquérir cette beauté chevaleresque, c’est se revêtir de la noblesse divine. « Sa parfaite dignité de vie, son sentiment de l'honneur, sa modération, sa clémence et son humanité, ses qualités de juriste, non moins remarquables que ses vertus chevaleresques, cette haute sagesse, cette loyauté avisée, cette fleur de courtoisie, cette éloquence ferme et fine (...) font de lui le type même du « prudhomme », c'est-à-dire du parfait chevalier selon la définition de saint Louis, et le représentant le plus accompli de la civilisation française en Orient au treizième siècle. » Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 342.


Article 5 de la Loi scoute : Le scout est courtois et chevaleresque !

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