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Vendredi, 5e semaine de Pâques

Je vous ai choisis -



Le Christ et les apôtres,

James TISSOT (Nantes, 1836 - Buillon, 1902),

Gouache sur papier, 23, 5 x 29, 4 cm, entre 1886 et 1896,

Brooklyn Museum, New York (U.S.A.)


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 12-17)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »


Méditation

Nous sommes sûrement après la résurrection, il ne sont que onze apôtres. Tous habillés de blanc, entourant Jésus, prient les mains jointes. Pierre et Jean écartent les pans du manteau de Jésus, comme pour couvrir les autres apôtres. Est-ce le signe de son amour pour eux, du commandement qu’il leur laisse ? Ils sont dans la chambre haute et prient. Prient-ils pour recevoir l’Esprit de Jésus, pour vivre de sa Parole, pour laisser pénétrer en eux tous le suc de sa Parole, sa Parole d’amour, son unique commandement ?


Car il ne leur a laissé qu’un seul commandement : aimez-vous les uns les autres. Mais par n’importe comment. Aimez-vous comme je vous ai aimé. Et comment nous a-t-il aimé ? En donnant sa vie. En se donnant totalement, en s’anéantissant pour nous, comme le dit l’épître aux Philippiens (Ph 2, 1-11). Alors, si nous-mêmes nous nous offrons en sacrifice, « pour la gloire de Dieu et le salut du monde », alors nous devenons ses amis. Y-a-t-il plus grand sacrifice que de s’offrir par amour ?


Cela peut paraître effrayant. Et pourtant, nous devons en être capables (Capax Dei disait Saint-Augustin), puisque c’est lui qui nous a choisi. Et cette élection personnelle du Christ pour chacun d’entre-nous a du sens : il nous choisit, il nous établit, c’est-à-dire qu’il nous donne stabilité pour cette mission, il nous envoie (parfois simplement là où nous sommes). Alors, nous porterons du fruit, et par l’Esprit de croissance et de vie, ce fruit demeurera.


Alors, et seulement alors, ce que nous demanderons au Père au nom de Jésus se réalisera. Et que demander d’autre que de voir triompher l’amour, la justice et la paix ?

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