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Vendredi de la 1ère semaine de l’Avent

Le verger sera pareil à une forêt -


À l’ombre du verger,

Francis Luis Mora (Montevideo, 1874 - New-York, 1940),

Huile sur toile, 131 x 183 cm, 1910,

Collection privée


Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 29, 17-24)

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ne le savez-vous pas ? Encore un peu, très peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera pareil à une forêt. Les sourds, en ce jour-là, entendront les paroles du livre. Quant aux aveugles, sortant de l’obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront. Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d’Israël. Car ce sera la fin des tyrans, l’extermination des moqueurs, et seront supprimés tous ceux qui s’empressent à mal faire, ceux qui font condamner quelqu’un par leur témoignage, qui faussent les débats du tribunal et sans raison font débouter l’innocent. C’est pourquoi le Seigneur, lui qui a libéré Abraham, parle ainsi à la maison de Jacob : « Désormais Jacob n’aura plus de honte, son visage ne pâlira plus ; car, quand il verra chez lui ses enfants, l’œuvre de mes mains, il sanctifiera mon nom, il sanctifiera le Dieu Saint de Jacob, il tremblera devant le Dieu d’Israël. Les esprits égarés découvriront l’intelligence, et les récalcitrants accepteront qu’on les instruise. »


Méditation

Bien des choses nous sont douloureuses en cette vie : le mensonge, la trahison, l’abandon, la violence, l’injustice, etc. Et je pourrais continuer la liste. Bien des choses qui pourraient nous donner envie de quitter ce monde au plus vite. Mais ce serait un erreur, Isaïe nous le prouve.


Alors, que nous demande Dieu ? C’est très simple : d’abord la foi, la foi en sa bienveillance. Il ne veut que le bien de l’homme, de tout l’homme et de chaque homme. Une foi qui ne se décourage pas, qui n’a pas peur. Ô tristesse que nous ne nous plongions pas suffisamment dans la méditation des psaumes. Tout y est : notre abattement, notre foi en un Dieu qui veut nous sauver, notre force inéluctable en son amour. Profitons de ces jours pour les lire, les relire, les méditer, les « mâcher » comme disaient les Pères de l’Église. Notre force est dans notre foi.


Une deuxième chose : la patience. Difficile vertu, mais qui s’acquiert à la force du destin (tel l’opéra de Verdi). La vie peut nous obliger à la patience, nous pouvons la subir, la supporter, voire la porter. Puis il est un moment où ce n’est plus nous qui la portons mais elle qui nous porte. Rappelez-vous ce que disait Pierre (2 P 3, 8-9) : « Bien-aimés, il est une chose qui ne doit pas vous échapper : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. » La patience est une vertu enseignante ! Apprenons nous-mêmes à être patient comme Dieu est patient envers nous. Alors, un jour nous nous retrouverons dans ce verger paisible qu’illustre ce tableau. Un jour, Dieu changera la forêt de nos soucis en vergers où les fruits de grâce mûriront au soleil de son amour. Il suffit d’y croire et... d’être patient ! N’oublions jamais que la patience et la passion ont la même racine : du latin patientia (« souffrance, endurance, courage, fermeté, résignation, obéissance, patience »).

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