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XXe Dimanche du temps ordinaire (A)

Il en faut du courage !



Jésus et la cananéenne,

Jean-Germain DROUAIS (Paris, 1763 – Rome, 1788),

Huile sur toile, 1784, 114 x 146 cm,

Premier Grand Prix de Rome en 1784,

Musée du Louvre, Paris (France)


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 15, 21-28

En ce temps-là, partant de Génésareth, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.


Le peintre

Peintre français, Jean-Germain Drouais fait partie d'une famille de peintres. Son père, François-Hubert Drouais, et son grand-père, Hubert Drouais, étaient des peintres de portrait bien connus. Et c'est de son père qu'il reçut sa première instruction artistique. En 1778, il s'inscrivit à l'Académie Royale, devenant l’élève de Nicolas-Guy Brenet. Vers 1781, il entra dans le studio de Jacques-Louis David comme l'un de ses premiers élèves. L'année suivante, sans être officiellement en compétition, il peint le sujet du prix de Rome de cette année-là : Le retour du fils prodigue (visible actuellement en l’église Saint-Roch de Paris), vraisemblablement pour sa propre édification. Cette peinture révèle à la fois l'influence de Jean-François Peyron et de David, ainsi que la dette qu’il a envers Nicolas Poussin et ses sources italiennes du XVIIème siècle.


En 1783, Drouais a atteint la finale du Prix de Rome avec la Résurrection du Fils de la Veuve de Naïm (Le Mans, Musée Tessé), mais a été éliminé de la compétition dans des circonstances surprenantes : impatient de connaître l'opinion de son maître, Drouais a coupé une partie de la toile et la sort en « contrebande » hors de la salle du concours pour la montrer à David. Celui-ci a alors reconnu que c'était la meilleure œuvre que son élève préféré avait réalisée, mais par son action précipitée, Drouais s'était exclu lui-même du concours. Cependant, l'année suivante, il a remporté le Prix avec La Femme de Canaan aux pieds du Christ (Paris, Louvre), une pièce extrêmement accomplie, influencée par l'œuvre de Poussin et le Bélisaire de David (Lille, Musée des Beaux-Arts). Le tableau a eu un tel succès qu’il fut emmené par ses collègues dans les rues de la ville jusqu’à la maison de sa mère, avant qu’un emplacement ne lui soit trouvé au Louvre !


Son succès le rendant plus désireux de se perfectionner dans son art, il a accompagné David à Rome, où il a travaillé encore plus assidûment qu'à Paris. Il a été fortement influencé par les œuvres antiques et par celles de Raphaël. Goethe, qui était à Rome à ce moment, a noté dans ses carnets l'impression profonde que lui fit le Marius prisonnier à Minturne (Paris, Louvre), qu'il caractérisera « comme, à certains égards, supérieure à l'œuvre de David ». Jean-Germain Drouais mourut le 15 juillet 1788. Un monument à sa mémoire fut érigé par ses camarades dans l'église de Santa Maria dans la Via Lata.


L’œuvre

La Cananéenne aux pieds du Christ (1784, Louvre), qui lui valut le Grand Prix de l'Académie, montre que Drouais a surtout regardé Poussin et Le Brun, et que le retour à l'antique passe pour lui par une méditation du classicisme français. C'est ce qui explique peut-être la souplesse des plissés, l'absence de raideur dans les attitudes, la subtilité dans l'expression des passions, mais aussi un air de noblesse et de réserve, autant de vertus qui témoignent que Drouais aurait pu être le Le Sueur du néo-classicisme. Son évolution allait en tout cas dans le sens d'une imitation toujours plus stricte de son maître.


Ce que je vois

La scène semble se dérouler dans un atrium ouvert donnant sur l’extérieur. Par une des grandes ouvertures, on distingue des bâtiments classiques qui rappellent ceux que l’on rencontre sur la Via Appia. Ainsi, l’imposante tour ronde fait penser au tombeau de Cecilia Metella. Et l’on pourrait voir dans la pyramide celle de Cestus située aux portes de Rome. Bref, l’influence de son séjour romain est nette.


Trois groupes de personnages occupent l’espace. En arrière-plan à droite, sur un pont qui mène à une porte de la ville, deux femmes montrent la scène centrale. À gauche, en second plan, un groupe d’hommes semble indigné de l’attitude de cette femme au premier plan. Ils s’interrogent sur ce que va faire ou dire le Christ, et n’osent regarder de face ce qui se passe. Ils préfèrent tourner le dos et regarder par-dessus l’épaule. Apparemment des gens qui se sentent tout aussi importants qu’ils ne sont pleutres ! Et au premier plan, ce groupe des apôtres, tourné vers Jésus et la femme.


Ce sont, en fait, les deux premiers personnages que l’on voit. Surtout Jésus, habillé de sa longue tunique rose et tenant en main une chlamyde au bleu particulièrement vif. Les couleurs rappellent avec force celles employées par Nicolas Poussin. Son visage est éclairé par le rayonnement de son auréole, ainsi que ses longs cheveux châtains et ondulés. De la main droite, il semble repousser la femme qui l’implore. Son regard se porte sur celui que l’on peut penser être Pierre. L’apôtre, couvert d’un manteau au jaune éclatant, conjure le Christ de renvoyer cette femme qui les harcèle de ses cris. Bref, tout n’est qu’imploration ! Derrière, Jean, jeune et imberbe, enroulé dans son manteau rouge, paraît plus doux et soutenir la demande répétée de la cananéenne. Les divergences de vue entre les deux apôtres continueront jusqu’au tombeau ouvert !


Et cette femme… Cette femme aux cheveux dénoués, à genoux, prête à s’effondrer aux pieds de Jésus. Elle semble pauvre, pour ne pas dire négligée. Les mains jointes, elle adjure… Et pourtant Jésus n’a pas un regard pour elle… Ne serait-il pas touché ? Serait-il dur de cœur ?


Jésus si dur…

Nous ne sommes pas habitués à cette image de Jésus. Lui, si doux, si bon. Presque mielleux et sirupeux… Comment peut-il négliger la demande de cette femme. Comment peut-il la rabrouer ainsi ? D’abord, il ne lui répond même pas. Ensuite, il parle d’elle aux disciples, en sa présence. Quel manque d’éducation ! Elle réessaye, elle se bat ! Une nouvelle fois, il lui parle durement. Il l’insulte presque ! Trop, c’est trop ! Ce n’est pas le Jésus que je connais ou que j’imagine. Cette page d’évangile devrait faire partie de celles qui sont à arracher : les ouvriers de la dernière heure, la femme aux sept maris, le regard adultère, les marchands chassés du temple, et tant d’autres… Vraiment trop choquant ! Et pourtant, pourtant l’Église l’a tenue dans son canon des Écritures… Pourtant, ce n’est pas la scène la plus à la gloire de Jésus. Ce n’est pas avec ce genre d’histoire qu’on attirer le chaland !


Une autre image…

Peut-être que notre image de Jésus, celle que nous nous faisons, celle que nous avons envie d’avoir, n’est pas exactement la réalité. Peut-être avons-nous lu l’Évangile avec un regard quelque peu sélectif. Il y a des scènes que nous ne voulons pas voir. Ça peut se comprendre. On n’a pas la foi pour se compliquer la vie, pour se faire des nœuds au cerveau. On a la foi pour être consolé, rassuré et soutenu. Non ? Oui… et non ! Notre foi n’est pas là pour nous installer, pour faire de nous des bien-pensants. Elle est là pour faire de nous des sauvés, et des bien-agissants. Et ça, ça bouscule ! Et Jésus aime aussi bousculer pour nous réveiller. Saint Paul nous avait prévenu (Éphésiens 5, 14) :

« Éveille-toi, ô toi qui dors… »

S’éveiller ?

Mais alors, à quoi veut-il nous éveiller dans cette histoire ? Peut-être à plusieurs choses que l’on ne voit pas de prime abord. S’éveiller à une autre façon de lire la scène. J’en verrai sept.


Jésus ose s’aventurer en territoire païen.

D’abord, rappelons-nous que cette scène se passe en territoire païen. Les disciples ont accepté de suivre Jésus en ces terres dangereuses. Mais ce n’est pas pour leur plus grand plaisir. Eux préfèreraient rester bien au chaud au milieu de leur peuple, de leurs traditions, avec les amis, et les choses que l’on maîtrise. Jésus, Lui, ose. Et peut-être nous appelle-t-il à oser. Oser sortir de notre confort, de nos habitudes, et surtout de nos certitudes. Oser aller là où nous ne pensions pas aller… Pierre l’apprit plus tard, presque à ses dépens… (Jean 21, 18) :

« Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »

Il en faut du courage pour sortir de chez soi. Il en faut du courage pour aller là où l’on ne nous attend pas, là où l’on ne nous désire pas…


Jésus résiste aussi à l’autorité des apôtres.

Car les apôtres résistent. Ils en ont marre de cette bonne femme qui leur casse les pieds et les oreilles. Même si le « renvoie-la » peut aussi être interprété en grec comme un « libère-la », ils cherchent, malgré tout, un peu de paix. Et en plus, ils n’ont pas eu d’autorité sur elle. C’est-à-dire qu’elle ne les écoute pas. Jésus non plus ne semble pas l’écouter. Mais il n’écoute pas plus les apôtres. Il leur résiste aussi, eux qui voudraient, du haut de leur autorité de disciples, mettre plus loin, voire plus bas cette femme. Il brave ceux qui deviendront l’Église.


Il en faut du courage pour résister à ceux qui se croient du pouvoir. Il en faut du courage pour oser affronter les autorités, plutôt que l’autorité… Il en faut du courage pour ne pas se laisser enfermer dans l’image que les autres ont décidé de vous coller dessus…


Il y a un temps pour tout.

Car il y a temps pour tout. Est-ce utile de vous rappeler cette belle page biblique (Ecclésiaste 3, 1-15) ?

Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher. Un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour détruire et un temps pour construire. Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour gémir, et un temps pour danser. Un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les amasser ; un temps pour s’étreindre, et un temps pour s’abstenir. Un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter. Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler. Un temps pour aimer, et un temps pour ne pas aimer ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. Quel profit le travailleur retire-t-il de toute la peine qu’il prend ? J’ai vu la besogne que Dieu impose aux fils d’Adam pour les tenir en haleine. Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, mais celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite du début jusqu’à la fin. J’ai compris qu’il n’y a rien de bon pour les humains, sinon se réjouir et prendre du bon temps durant leur vie. Bien plus, pour chacun, manger et boire et trouver le bonheur dans son travail, c’est un don de Dieu. Je le sais : tout ce que Dieu fait, à jamais, demeurera. À cela, il n’y a rien à ajouter, rien à retrancher. Dieu fait en sorte que l’on craigne en sa présence. Ce qui est a déjà été, ce qui sera a déjà existé. Dieu fera revenir ce qui a passé.

Et là, le temps, l’heure de Jésus ne semble pas venue. Encore moins celle de cette femme… Car Dieu a un projet. Un projet de salut pour chacun d’entre nous. Un projet, un dessein. Mais, comme tout projet, il y a un temps pour chaque chose. Oh, rassurez-vous, Jésus est touché par cette femme. Comme à chaque fois. Mais il sait que l’heure des païens n’est pas encore venue. L’heure de la grâce n’a pas encore sonnée.


Il en faut du courage

Il en faut du courage pour tenir un projet envers et contre tout.

Il en faut du courage pour tenir la barre droite, naviguer vers l’objectif sans faire les escales non prévues. Il en faut du courage pour résister aux sirènes du découragement, aux sirènes des mauvaises langues, voire aux cris hystériques !


La grâce est plus grande que nous ne le croyons.

Et pourtant, la grâce peut parfois être plus grande et plus imprévisible que nous ne l’aurions imaginée. Car, à force d’insistance, d’ingéniosité, d’intelligence, voire de ruse, elle a obtenu ce qu’elle voulait. Même pas pour elle, mais pour sa fille. Ah, la foi d’une mère. Une foi qui déplace les montagnes.


Il en faut du courage pour continuer d’y croire quand tout semble indiquer le contraire. Il en faut du courage pour harceler parce que l’on se pense dans son bon droit. Il en faut du courage pour demander pour les autres avant de demander pour soi…


Il faut de l’humilité pour ramasser les miettes.

Mais le plus dur doit être de se mettre à genoux. De s’humilier devant les autres, les puissants, les forts, les intelligents. Ceux qui ne vous jettent même pas un regard, qui ne vous parlent pas, ou alors en vous toisant. Que d’humiliations… L’humiliation d’insister et d’être rabrouée. Bernadette de Lourdes l’avait compris :

Il faut beaucoup d’humiliations pour faire un peu d’humilité…

Il en faut du courage, et de l’humilité pour se mettre à terre, pour s’offrir nu au regard et au pouvoir des autres. Il en faut de la force d’âme pour ça…


Il faut du courage pour accepter d’être un chien vivant plutôt qu’un lion mort (Ecclésiaste 9, 4).

Oui. Ce courage, c’est le sens de la vie que Dieu a mis en nous. Cette vie, cet amour, ce sens de la noblesse de notre humanité qui nous fait dire avec Qoeleth :

Pour celui qui reste avec tous les vivants il y a de l’espoir : chien vivant vaut mieux que lion mort.

Il en faut du courage pour rester un chien vivant et ne pas se laisser mourir, ni soi, ni les autres…


La volonté du croyant prend parfois le dessus sur celle de Dieu.

Et c’est peut-être le plus beau des courages : celui de la foi et de la prière, mais n’est-ce pas la même chose ? Ce courage de prier et de croire que je peux presque faire fléchir Dieu. Comme le disait Thérèse de Lisieux :

Il suffit d’y croire !



Père Monier, jésuite

Ne dis pas : trop pauvre ! donne-toi hardiment...

Ne dis pas : trop faible ! lance-toi en avant...

Ne dis pas : trop petit ! redresse-toi de toute ta taille...

Si le fardeau est trop lourd, pense aux autres...

Si tu ralentis, ils s'arrêtent...

Si tu faiblis, ils flanchent...

Si tu t’assoies, ils se couchent...

Si tu doutes, ils désespèrent...

Si tu critiques, ils démolissent...

Mais...

Si tu marches, ils courent...

Si tu cours, ils volent...

Si tu leur donnes la main, ils t'aident et te soutiennent...

Si tu les prends en charge, ils t'aiment...

Prie avec eux et en leur nom, ils se diviniseront...

Risque ta vie et mange ta mort ;

Ils vivront et tu revivras



Michel Menu, prière pour les chefs

Si tu veux être chef un jour, Pense à ceux qui te seront confiés, Si tu ralentis, ils s’arrêtent. Si tu faiblis, ils flanchent. Si tu t’assieds, ils se couchent. Si tu critiques, ils démolissent. Mais… Si tu marches devant, ils te dépasseront. Si tu donnes la main, ils donneront leur peau. Et si tu pries, alors, ils seront des saints.



Homélie de saint Jean Chrysostome (+ 407), Homélie "Que le Christ soit annoncé", 12-13, PG 51, 319-320

Une Cananéenne s'approcha de Jésus et se mit à le supplier à grands cris pour sa fille qui était possédée par le démon. Elle lui disait : Aie pitié de moi, Seigneur, ma fille est tourmentée par un démon (Mt 15,22). Cette femme, une étrangère, une barbare, sans aucun lien avec la communauté juive, qu'était-elle sinon une chienne indigne d'obtenir ce qu'elle demandait ? Il n'est pas bien, dit Jésus, de prendre le pain des enfants pour le donner aux chiens (Mt 15,26) ! Pourtant, sa persévérance lui a mérité d'être exaucée. Celle qui n'était qu'une chienne, Jésus l'a élevée à la noblesse des petits enfants ; bien plus, il l'a comblée d'éloges. Il lui dit en la renvoyant : Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux (Mt 15,28) ! Quand on entend le Christ dire : Ta foi est grande, on n'a pas à chercher d'autre preuve de la grandeur d'âme de cette femme. Vois comme elle a effacé son indignité par sa persévérance. Remarque également que nous obtenons davantage du Seigneur par notre prière que par la prière des autres.


Comme la femme poussait des cris, les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris (Mt 15,23) ! Mais il leur répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël (Mt 15,24). Alors la Cananéenne elle-même s'avança et lui cria encore : C'est vrai, Seigneur, mais justement les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres (Mt 15,27). Alors le Seigneur lui accorda aussitôt la faveur qu'elle désirait, en disant : Que tout se fasse pour toi comme tu le veux (Mt 15,28) !


Observe qu'après avoir opposé un refus aux disciples, le Seigneur accorde sa grâce à cette femme qui la lui demandait elle-même. <> D'abord elle n'avait obtenu aucune réponse à sa requête. Il a fallu qu'elle s'approche une, deux et trois fois, pour qu'il lui accorde la grâce désirée. A la fin, il a exaucé sa prière. Il nous a fait comprendre ainsi qu'en la faisant attendre, il n'avait pas l'intention de rejeter la Cananéenne, mais voulait nous donner à tous sa patience en exemple. <>


Forts désormais de tous ces enseignements du Seigneur, ne nous abandonnons pas au désespoir ! Quand bien même nos péchés nous rendraient indignes d'obtenir sa grâce, sachons que nous pourrons la mériter par notre persévérance.


Prière

Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David, et viens à notre secours. Si notre peu de foi ne nous permet pas de goûter aujourd'hui le pain de tes enfants, accorde-nous quelques miettes tombées de la table où tu nous rassasieras dans l'éternité. Toi qui règnes.

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