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XXIXe Dimanche du Temps Ordinaire (B)

Humus… -


La requête de la mère des fils de Zébédée

Pierre PIETERSZ le jeune (Anvers, 1540 – Amsterdam, 1603)

Huile sur bois, début XVIIe siècle, 100 x 139,5 cm

Musée des Beaux-Arts, Dunkerque (France)


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 10, 35-45)

Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Le peintre

Fils et élève de Pieter Aertsen, il est cité en 1573 à Haarlem, où il est le maître de Cornelisz Van Haarlem, puis à partir de 1581 à Amsterdam. Pieter Pietersz peignit des sujets bibliques (les Trois Jeunes Gens dans la fournaise ardente, 1575, Haarlem, musée Frans Hals) et de solides portraits d'un réalisme très franc (Jacob Huyghensz Gael, 1581, id. ; Portrait d'homme, 1584, Mauritshuis ; Portrait présumé de Claes Jobsz. Coster, 1599, Louvre), fort proches de ceux de son plus jeune frère, Aert (Amsterdam v. 1550 - id. 1612), mais plus construits et plus largement peints dans de belles gammes de tons bruns et noirs.


Le tableau

Ici, c’est le texte de Matthieu qui est représenté : la mère de deux fils vient faire la demande pour eux. Dans l’évangile de Marc, ce sont les deux fils qui, d’eux-mêmes, expriment leurs demandes au Christ.


Il est assez représentatif du nouveau courant pictural au Pays-Bas, s’appuyant sur les consignes données lors de la dernière session du Concile de Trente. Les Pères conciliaires demandent aux artistes de représenter toutes les scènes bibliques de façon claire, immédiatement lisibles, créant ainsi une émotion artistique qui doit rendre présent Dieu à celui qui contemple l’œuvre. On doit se sentir partie prenante de la scène.


Notre tableau se découpe en trois parties : à gauche, la mère et ses deux fils ; à droite, Jésus accompagné de ses disciples ; et dans la partie haute, un paysage typiquement néerlandais avec un pont que franchissent trois personnages. Les bruns, jaunes et verts dominent.


Ce que je vois

Le premier personnage sur qui se pose notre regard est Jésus. Il est au centre, le visage rose, habillé d’une tunique vert olive, couverte d’un manteau rose qu’il relève de la main gauche. Il est pieds nus, ses longs cheveux reposent sur son épaule droite. Quant à son regard, il est difficile de deviner sur qui ou quoi il se pose. Sa main droite est tendue, désignant la terre.


Derrière lui, un groupe d’apôtres (on en voit sept), tous barbus. Ils paraissent indignés de la demande de la mère : mains sur les hanches, ou doigt accusateur. Mais ce qui paraît plus surprenant, voire gênant, est qu’ils tournent tous les dos au Christ. On pourrait effacer Jésus du tableau que la scène en paraîtrait presque plus équilibrée. Ce Jésus gêne… Il gêne d’autant plus que personne ne le regarde.


Pourtant, devant lui, ces trois personnages sont le sujet même du tableau. La mère s’est jeté à genoux devant le Christ. Elle implore de ses mains jointes et de son regard humble. Demande-t-elle une guérison, ou une résurrection pour avoir une telle attitude ? Non, une simple promotion pour ses deux fils ! Les manches jaunes de son surcot et son tablier paraissent répondre aux vêtements de l’homme à droite, mains sur les hanches. Est-ce Zébédée lui-même ? Rappelons qu’à cette époque, le jaune est souvent un signe de perfidie, de sournoiserie ou de tromperie…


Derrière cette femme, deux jeunes hommes bien humbles, bien sages. Presque des premiers communiants ! L’un les mains jointes, l’autre les mains croisées sur la poitrine. Ils semblent eux aussi prêts à se jeter aux pieds de Jésus, on devine presque le mouvement de tombée. Le plus jeune, au visage imberbe, porte une grande tunique rouge vif, sur laquelle est nouée un tissus rose identique à celui porté par Jésus. C’est sûrement Jean, rédacteur de l’évangile éponyme. Celui qui est qualifié d’apôtre bien-aimé. Est-ce pour cela que Jésus lui aurait déjà donné un bout de sa tunique ? Quant à Jacques, son frère, sa tunique est similaire à celle portée par le Christ, le même vert olive. Même son visage est quelque peu ressemblant. L’un semble avoir reçu l’humanité du Christ (même visage, même tunique verte, rappel de la vie terrestre, regard tourné vers le sol), l’autre sa divinité (rouge divin et rose de la tunique, regard porté vers le ciel, bras en croix comme annonce du supplice à venir).


Tous les trois sont un peu plus bas que le Christ. Dans le fossé du chemin ? Ou presque dans le lit de la rivière qui devrait couler sous le pont ? On a bien du mal à la distinguer cette rivière. Du moins, les eaux ne paraissent pas claires du tout, malgré les quelques remous que l’on aperçoit dans l’ombre du pont. Charrie-t-elle seulement de la boue ? Un pont l’enjambe. Un pont qui mène à un village. Deux grandes bâtisses, aux pignons à pas-de-moineau, typiquement du Nord. Au-dessus des toits, un ciel lourd, presque noir d’orage. Un peu partout, des arbres. Comme ceux que l’on commence à peindre, suite à la technique de « perspective atmosphérique » de Joos de Momper, et des frondaisons de Pieter Aertsen, le père de notre peintre.


À droite, derrière le groupe des apôtres, un auvent en bois d’entrée de maison, rappelle curieusement, de par sa forme, les calvaires couverts que l’on trouvait à l’époque au bord des chemins. Préfiguration ? Annonce ? En ce cas, si à droite le martyr s’esquisse, la résurrection est comme annoncée sur le pont. N’est-ce pas Jésus ressuscité que l’on voit de dos, rencontrant les deux disciples à qui il a promis le martyr ? Est-ce l’eau du baptême dont il leur a parlé qui coule sous leurs pieds ?


Humus…

Mais revenons-en à la main de Jésus. Cette main tendue vers cette femme, ou vers le sol ? Désire-t-il la relever ? Pourtant, il ne la regarde pas. Son regard semble dans le vague. Alors que plusieurs des disciples, eux, nous regardent ! Ou cette main désigne-t-elle le sol ? Ou l’eau boueuse qui coule à leurs pieds ? Car tout semble ramener à la terre en cette œuvre. Les couleurs qui tirent sur le marron. Le sol poussiéreux où les quelques rares plantes ont du mal à pousser. Ce sol de boue où Jésus, lui, est planté, droit, debout, les pieds posés sur la terre, la robe en ayant déjà pris la couleur. Il est vraiment homme, pleinement homme, fait de cette même terre, de cette même glaise. Il est le nouvel Adam, le nouveau glaiseux (traduction la plus fidèle au mot hébreu Adam). Cette humanité se pare du rose de sa divinité. Mais Jésus ne la revendique pas comme un pouvoir. Il vient même, de sa main gauche, la dévoiler, la révéler, la lever pour montrer en dessous sa propre humanité. Et de sa main droite, c’est la terre qu’il désigne. La terre dont il fut lui-même façonné dans le ventre de Marie. La terre dont nous sommes tous faits. Nous sommes de la terre et nous y retournerons. Nous sommes poussières, et nous y retournerons. Cette terre, ce sol, se dit humus en latin.


La réponse de Jésus, à la demande de la mère des deux fils, est là, dans cette main qui désigne l’humus. La seule réponse possible : soyez humus, soyez de la terre, soyez humbles, car c’est là sa racine. L’homme humble, l’homme empli d’humilité, c’est celui qui sait se mettre à terre, qui sait se courber vers la terre, qui arrive à se plier jusqu’à l’humus, qui retourne à la terre.


Humilité

Être serviteur, être esclave, comme le demande Jésus, c’est simplement être humble, savoir d’où l’on vient. C’est à la modestie que Jésus nous appelle. Oh, si nous sommes celui pour qui la place a été préparée, il serait tout aussi prétentieux de la refuser ! Mais si elle n’est pas pour nous, contentons-nous de celle qui nous est offerte. En fait, l’humilité n’est pas autre chose que de se connaître et de savoir de quoi nous sommes faits pour éviter de prétendre à une place qui n’est pas pour nous, mais pour trouver notre juste mesure. Un peu comme un puzzle. Toutes les pièces sont utiles, même si certaines sont moins belles, de forme ou de dessin, elles ont leur place, et sans elles l’image ne peut se révéler. Mais pas question non plus de vouloir les faire rentrer là où elles ne sont pas prévues !


Pouvoir…

Pour conclure, ce petit texte du Père Jacques Sevin (1882 - 1951), jésuite et fondateur du scoutisme catholique en France, peut nous éclairer. Il l’écrivit pour aider des prêtres à vivre plus saintement, plus « scoutement » :

Par conséquent, que dans notre apostolat on nous oublie, on nous change de fonctions sans nous consulter, qu'on nous rétrograde même, c'est affaire aux autorités compétentes. Notre affaire à nous, c'est d'essayer de trouver que c'est très bien, et que c'est la preuve que Dieu nous prend au sérieux. Au surplus, nous n'avons pas la naïveté de croire que nous soyons, de par nos ambitions surnaturelles, spécialement désignés ou qualifiés pour les postes de confiance, partage prétendument normal de vertus supposés « supérieures » ! C'est tout le contraire : les plus rudes emplois, les plus pénibles, les plus cachés, voilà ce qui nous revient de droit. Par contre, refuser de monter à un poste auquel nous serions appelés, ou même ne pas s'offrir avec détachement à un travail pour lequel on se sentirait de taille, cela peut être tout ce qu'on voudra : sottise, pusillanimité ou orgueil, ce n'est sûrement pas humilité.


Homélie de saint Jean Chrysostome (+ 407), Homélie contre les Anoméens, 8, 6; PG 48, 116-111.

Voyant que Jacques et Jean s'étaient écartés de leur groupe et intriguaient pour obtenir les honneurs les plus élevés, les dix autres disciples donnèrent libre cours à leur colère. C'est alors que Jésus entreprit de corriger les passions déréglées des uns et des autres. Il les appela donc et leur dit : Les chefs des nations païennes commandent en maîtres. Les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut être le premier sera le dernier de tous (Mc 10,42-44).


Manifestement, en convoitant ainsi les premières places, les plus hautes charges et les honneurs les plus élevés, les deux frères voulaient, à mon avis, avoir autorité sur les autres. Aussi Jésus s'oppose-t-il à leur prétention. Il met à nu leurs pensées secrètes en leur disant : Celui qui veut être le premier sera le serviteur de tous (Mc 10,44). Autrement dit : "Si vous ambitionnez le premier rang et les plus grands honneurs, recherchez le dernier rang, appliquez-vous à devenir les plus simples, les plus humbles et les plus petits de tous. Mettez-vous après les autres. Telle est la vertu qui vous procurera l'honneur auquel vous aspirez. Vous en avez près de vous un exemple éclatant, puisque le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude (Mc 10,45). Voilà comment vous obtiendrez gloire et célébrité. Voyez ce qui m'arrive : je ne recherche ni honneur ni gloire, et pourtant le bien que je réalise ainsi est infini."


Nous le savons : avant l'Incarnation du Christ et son abaissement, tout était perdu, tout était corrompu; mais, après qu'il se fût humilié, il a tout relevé. Il a aboli la malédiction, détruit la mort, ouvert le paradis, mis à mort le péché, déverrouillé les portes du ciel pour y ramener les prémices de notre humanité. Il a propagé la foi partout dans le monde. Il a chassé l'erreur et rétabli la vérité. Il a fait monter sur un trône royal les prémices de notre nature.


Le Christ est l'auteur de biens infiniment nombreux, que ni ma parole, ni aucune parole humaine ne saurait décrire. Avant son abaissement, il n'était connu que des anges, mais, depuis qu'il s'est humilié, la race humaine tout entière l'a reconnu.


Prière

Dieu notre Père, pour montrer à l'homme que tu l'aimes comme un fils, tu as envoyé ton Fils unique comme serviteur de tous, afin qu'il soit l'aîné d'un grand nombre de frères. Accorde à tes disciples de se mettre au service les uns des autres, à l'exemple de celui qui a donné sa vie en rançon pour la multitude. Lui qui règne.



Petite digression sur le sens du verbe « servir »...

L’évangile de ce jour se conclut par se verset : « Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Et je voudrais m’interroger sur le sens de ce verbe servir aujourd’hui.


La demande du Christ : actif plus que passif

Elle est simple : servir les autres plutôt qu’être servi. Grammaticalement, Jésus nous invite plutôt à l’usage actif du verbe que passif. Passivement, j’attends qu’on vienne me servir. Et souvent nous manquons de patience ! Il suffit de penser à notre attitude quand nous sommes au restaurant et que la commande tarde à venir. Cependant, quand nous sommes dans la situation de l’action, quand c’est nous qui servons, nous attendons de la part des autres un peu d’indulgence, de patience.


Bien sûr, l’esclavage a été supprimé. Pourtant, nous nous attendons toujours à être servi, avec célérité et efficacité. Et si ce n’est pas le cas, nous nous énervons considérant que l’autre est payé pour ça. Bien sûr, nous avons le droit d’avoir un esprit critique, mais est-ce pour autant une bonne chose d’avoir un continuel esprit de critique ?


Car nous-mêmes, même payés, nous sommes parfois (voire plus souvent que nous ne l’imaginons, dans la situation de celui qui doit servir. Et alors, il est bon de se rappeler notre attitude quand c’est nous qui sommes servis... Reconnaissons aussi qu’alors nos estimons que l’autre peut attendre un peu, qu’il n’y a pas le « feu au lac », ou alors que nous faisons de notre mieux et que l’autre devra s’en contenter...


Mais Jésus n’insiste pas uniquement sur notre attitude face au service. Il nous demande surtout d’avoir un esprit scout : cherchez à toujours faire une « Bonne Action ». Non pas attendre d’être confronté à la situation de service (on me demande un service / ou c’est moi qui demande), mais toujours chercher à rendre le service que l’on ne me demande pas. C’est celle-là la belle et vraie attitude : chercher à servir à chaque instant de notre vie, et à servir gratuitement. Rappelez-vous la prière scoute :


Seigneur Jésus,

Apprenez-nous à être généreux,

A Vous servir comme Vous le méritez

A donner sans compter,

A combattre sans souci des blessures,

A travailler sans chercher le repos,

A nous dépenser, sans attendre d'autre récompense,

que celle de savoir que nous faisons Votre Sainte Volonté.


Il n’y a pas de meilleure traduction de la recommandation de Jésus : se dépenser sans attendre d’autre récompense que de faire sa volonté. Car, en fait, on ne sert pas uniquement pour les autres. À chaque fois que l’on sert, c’est le Christ lui-même que nous servons. Il le rappelle à ses disciples (Mt 25, 40) :

“Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

Ainsi, notre service n’est pas uniquement pour ne plus être ennuyé, ni dérangé, mais par amour de Dieu. C’est cela la volonté du Seigneur : servir par amour. Voilà une notion qui disparaît peu à peu. On rend service, parfois dans l’espoir d’un retour, parfois pour s’enorgueillir de l’avoir fait. Mais rarement pour satisfaire à la volonté d’amour de Dieu...


D’autres dérives

Et puis on voit apparaître deux nouvelles dérives... La première est de faire de se verbe simple un verbe pronominal : se servir. Il prend alors divers sens : on se sert des autres pour arriver à ses fins, on se sert dans ce qui appartient aux autres, voire on se sert d’une institution pour obtenir des gratifications ou des promotions. J’ai bien peur que cela soit devenu courant. On estime plus que les autres, ou l’institution, nous doive quelque chose plutôt que de croire qu’on a des devoirs envers elle... Et on le constate même dans l’Église...


Et dans ce cas là, on S’EN sert ! Ce qui devrait être protégé devient ce qui va protéger. On se sert par exemple des institutions pour se cacher derrière et se protéger de ses erreurs, de son manque de sérieux, ou d’humanité. Du coup, on retire toute humanité au service que l’on doit aux autres via l’institution, pour se servir froidement de celle-ci à son bénéfice et au détriment des autres. Ça aussi, on le voit dans l’Église !


En fait, hormis les cas de personnes faibles qui se servent des autres, ou qui se servent chez les autres, on rencontre plus souvent ce genre de dérives via une institution. Et pas n’importe lesquelles : celles dont la structure les protège. Ces institutions sont des systèmes clos qui n’ont pas de véritables contacts avec le monde, les autres, et qui vivent presque en autarcie. Du coup, par ce manque de confrontation, tout leur est dû ! Ils se sentent détenir un pouvoir, une puissance dont ils peuvent user sans risque de contrôle, tant qu’ils ne dépassent pas les limites que le groupe s’est tacitement donné. Ou alors, il y a scandale et le groupe devient le bourreau d’un de ses propres membres. Tout simplement parce que son attitude dénonce ouvertement ce que les membres voudraient voir rester caché...


Je ne vais pas faire une liste de ses institutions et de leurs dérives, à chacun de réfléchir. Mais tant que la notion de service sera déconnectée et de l’amour, et de l’humain, tant qu’elles n’accepteront pas humblement d’être remises en cause, toutes les dérives, même les manœuvres les plus subreptices et déloyales, seront possibles. Et connaissant l’homme, sa soif de pouvoir et de gloire, peu ne tomberont pas dans le piège...


Seul le service, comme volonté d’amour de Dieu, gratuitement, seul ce service-là nous sauve. Car seul ce service fait œuvre de miséricorde. Et la miséricorde n’est pas un mot à la mode dans ce genre d’institution... Elles préfèrent condamner pour se protéger qu’aider et aimer pour sauver l’homme. De la bienséance, on est passé à la bien-pensance. Et de la bien-pensance, on est arrivé à la « bien-apparence » ! Mais une apparence qui masque l’absence de cœur... La France des Robots que dénonçait vivement Georges Bernanos... Comme il serait bon que chacun relise ses écrits pamphlétaires !

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