Descends de ta Croix… -

La conversation entre Dieu et Abraham (fresque réinterprétée personnellement comme l'histoire de Zachée),
Anonyme,
Fresque et détrempe murales du XIIe et XIIIe siècles,
Abbaye, Saint-Savin sur Gartempe (France)
Évangile de Jésus-Christ selon Saint Luc (Lc 19, 1-10)
En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
L’Abbaye et les fresques
(Extrait du site de l’Abbaye : http://www.abbaye-saint-savin.fr/fr)
De Charlemagne à Prosper Mérimée, une histoire marquée par d’illustres personnages.
Il faut remonter à l’époque carolingienne pour comprendre les origines de la fondation de l’abbaye de Saint-Savin. Louis le Pieux prie saint Benoît d’Aniane d’établir vingt moines dont il choisit l’abbé dans l’établissement monastique fondé, vers 800, avec le concours de Charlemagne. Placée sous la protection royale et régie selon la règle de saint Benoît, l’abbaye joue un rôle de premier plan dans l’histoire de la christianisation du Poitou. Elle accroît ses possessions à l’intérieur mais aussi en dehors même de ce territoire, dès le IXe siècle, pour figurer parmi les plus importantes abbayes de la région.
L’abbaye occupe alors une place éminente dans un monde monastique en plein renouveau. Les religieux de Saint-Savin réforment des lieux comme Saint-Martin d’Autun, Baume-les-Messieurs, Vézelay. L’un d’eux est même devenu abbé de Cluny. Au XIe siècle, la communauté bénéficie de la protection des comtes du Poitou. La comtesse Aumode, épouse du duc d’Aquitaine Guillaume le Grand, fait don d’une importante somme d’argent, en 1010, à la communauté des moines, qui reconstruit à cette période leur abbatiale.
Si l’église romane est parvenue jusqu’à nous, les bâtiments conventuels n’ont pas pu résister aux ravages causés par les Guerres de Religion, au XVIe siècle. Tel qu’il nous apparaît aujourd’hui, le bâtiment monastique date de la période du relèvement de l’abbaye par les moines bénédictins réformés de l’ordre de Saint-Maur, c’est-à-dire des années 1680. La Révolution voit le départ des derniers moines et le service de la paroisse se trouve transféré à l’abbatiale, en 1792. L’église entre alors dans une longue phase de sauvetage initiée par Prosper Mérimée.
La richesse et la variété iconographique du programme peint
Chaque partie de l’église a conservé l’essentiel de son programme pictural. On appréciera les différents cycles qui s'interpellent et dialoguent entre eux sur les murs et les voûtes des différents espaces de l’église. Au porche d’entrée consacré au cycle de l’Apocalypse, il faut ajouter le programme dédié à la Passion et à la Résurrection du Christ, qui orne les parois et la voûte de la tribune haute. Toutes ces peintures de la tour porche se voient complétées, sur le berceau de la nef, par une cinquantaine d’épisodes de l’Ancien Testament, dont les thèmes ont été empruntés aux livres de la Genèse et de l’Exode.
Un livre d’images sur près de 460 m² à plus de 17 mètres du sol !
La voûte de la nef représente à elle seule une superficie de quelques 460 m² ; le montage bout à bout des scènes qui la décorent formerait une bande de 168 mètres de long sur plus de 2,5 mètres de haut. Le chœur de l’abbatiale ajoute encore à ce décor les peintures de sa crypte, où les péripéties du martyre des saints Savin et Cyprien revêtent la quasi-totalité des parois.
Ce que je vois
Une fresque surprenante
Il est important d'expliquer que cette fresque représente, dans le contexte de l'ensemble de la voûte, la conversation entre Dieu et Abraham. Cependant, Dieu étant représenté sous le mode christomorphique, j'ai aussi voulu y voir (interprétation toute personnelle) une représentation de l'histoire de Zachée. Ce n'était certainement pas vraiment l'intention du fresquiste. Mais une typologie peut malgré tout s'établir.
Une fresque abimée, puisqu’on ne distingue même plus les pieds des deux personnages de gauche ; une scène coupée en trois parties, marquées par un bandeau central jaune ; trois personnages et un curieux arbre trilobé monté sur une petite montagne. Bref, une scène un peu surprenante ! Mais le code des couleurs nous donne peut-être une clé.
Ne regardons que les deux parties sur fond blanc, quitte à couper la partie centrale. Alors, on pense reconnaître la scène évangélique de ce Dimanche. Jésus, à gauche, couronné de son nimbe crucifère, revêtu d’une longue et riche tunique blanche galonnée d’or, et couvert d’un ample manteau rouge porté à la romaine. Sa main gauche tendue est grande ouverte en signe d’accueil, quant à la droite, elle est levée et adopte le geste de la bénédiction trinitaire.
En face, cet arbre. Il semble planté sur un curieux cône. Une montagne symbolisée ? Composé de trois branches, il rappelle étrangement une forme de croix. Chaque branche se termine par une sorte de petit buisson de feuilles dont deux sur trois sont trilobés. De la branche centrale, sur un buisson rond, pendent deux bourgeons, ou deux fruits. Accroché à cet arbre, un enfant, à moins que ce ne soit un petit homme. Il est vêtu d’une tunique jaune, couleur identique à celle du tronc de l’arbre, sur des chausses rouges. Il grimpe avec ténacité pour tenter d’atteindre de la main un des deux fruits. Est-ce Zachée qui grimpe dans le sycomore pour voir Jésus ? Mais est-il intéressé par le Christ ou par le fruit ? À moins que ce ne soit la même chose !
Entre eux, la bande colorée nous présente le troisième personnage. Vêtu d’une tunique ocre et d’un manteau de la même couleur, il semble se diriger vers Jésus, mains ouvertes, comme pour le prendre dans ses bras. Serait-ce Abraham, signe de ce gabelou sauvé par le Christ, qui court vers Lui pour lui rendre grâce ? Cet Abraham invité par Dieu à quitter son pays pour une terre promise se voit ici indiquer par Dieu lui-même, le Christ, le chemin à prendre. Il suffit de suivre la direction de ses deux mains : vers l’arbre !
Un arbre central
Car il semble bien être, d’une façon ou d’une autre au centre de la scène. Et même de la scène évangélique ! Lorsqu’on raconte l’histoire, chacun se rappelle surtout ce sycomore ou se juche Zachée, plus que les paroles de Jésus ! Un sycomore ? Autrement dit, un sycon morea, un figuier sauvage. Un figuier ? Cet arbre symbolique de la Loi ? Une loi encore sauvage, pas tout-à-fait maîtrisée, cultivée ? Un arbre à fruits aussi. Le sycomore porte des fruits qu’il faut percer pour qu’ils murissent et soient consommables. Amos, déjà, les entretenaient dans la Bible (Amos 7, 14). Le prophètes grimpait sur les arbres pour percer les fruits et ainsi les donner en nourriture. Comme c’est curieux, cela me rappelle un autre arbre dont le fruit divin sera percé et abreuvera les hommes de sang et d’eau… Un arbre qui avait la même forme, en croix ! Il faut dire que dans la culture juive, le sycomore (le figuier) est l’arbre d’Adam et Ève dans le Paradis… arbre de vie planté en plein milieu du jardin d’Éden (Genèse 2, 9).
Précisions
De fait, beaucoup de choses sont curieuses et méritent d’être méditées avant une quelconque interprétation. André Chouraqui (La Bible traduite, Loucas, Paris 1993, page 269) nous prévient, parlant de cette parabole lucanienne :
Les exégètes s’opposent sur le point de savoir s’il s’agit d’un fait précis, d’une parabole ou d’une allégorie. Il est nécessaire de rappeler ici que, pour un Hébreu, la Bible n’est pas un texte fermé mais ouvert en ses multiples significations que les rabbis classent en quatre catégories ; chaque texte a, à leurs yeux, un sens obvie, peshat, un sens homilétique, drash, un sens allusif ou allégorique, rémès, et enfin un sens mystique, sod. Il semble que cette méthode d’interprétation, d’ailleurs adoptée par les Pères de l’Église, soit la meilleure pour permettre à chacun de trouver dans le texte les significations qui correspondent à son niveau de conscience et de culture.
Regardons donc de plus près les éléments distillés dans le texte…
Un homme juste
Voici que le « héros » de cette scène porte ce nom particulier : Zachée. L’hébreu Zakaï pourrait se traduire en français par « le pur » ou « le méritant ». Curieux pour un homme que tous voient comme un ignoble gabelou, voleur de son état, paria.
Jéricho
On peut comprendre qu’un centre des impôts soit installé en cette ville commerciale, carrefour caravanier entre la Mésopotamie, la Syrie, la Méditerranée et l’Égypte. Mais elle est aussi réputée de par sa situation géographique : une des villes les plus basses sur terre (- 240 mètres). On descend à Jéricho ! C’est aussi le lieu de la célèbre bataille de Josué qui en fit tomber les murailles après en avoir fait sept fois le tour accompagné de l’Arche d’Alliance (Josué 6). C’est là encore que se rendaient le prêtre, le lévite et le samaritain de la parabole du Bon samaritain (Luc 10, 25-37) descendant de Jérusalem. Une ville en bas, tout en bas, sorte d’enfer… d’où il si difficile de sortir… à moins de grimper !
Descendre et demeurer
C’est ce mot que Jésus utilise pour interpeller Zachée : « Descends de ton arbre, il me faut demeurer chez toi ». Jésus lui-même entendra une phrase assez similaire (Matthieu 27, 39-42) :
Les passants l’injuriaient en hochant la tête ; ils disaient : « Toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! » De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui ! »
Même sur l’image, comme pour la Croix, l’arbre est juché sur une montagne… Est-ce le Golgotha ? Mais si Zachée est invité à descendre, c’est pour que Jésus demeure en lui, ou chez lui (mais n’est-ce pas la même chose !) et non pour échapper au sacrifice. Demeurer, ce terme si souvent présent dans l’évangile de Jean. Faire sa demeure, s’installer avec la personne… Ce désir de Jésus provoquera en Zachée, plus qu’une joie, un chérissement (chairon en grec), une vraie notion d’amour charismatique, sorte d’extase mystique.
Le quadruple
On lit souvent trop vite l’évangile et, du même coup, on ne fait pas assez attention aux termes employés. « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Zachée n’a pas dit : « Oui, Seigneur, tu m’as pris au piège. Je reconnais mon péché. Je suis un voleur et je vais rembourser. Je suis conscient de ma faute. » En fait, il a d’abord un élan de générosité : il fait don de la moitié de sa fortune. Et rappelons qu’être riche n’est pas un péché ! Déjà, saint Ambroise de Milan le rappelait (Sur Luc VIII, 84-85 – Sources Chrétiennes n°52, page 137) :
« Cet Évangile nous permet de rentrer en grâces avec les riches puisqu’ils sont appelés, eux aussi, à la même communion et générosité que Zachée : le crime n’est pas dans la richesse, mais de mal en user. »
Quant au quadruple donné, il est précédé par ces mots : si j’ai fait du tort. Cela veut bien dire que ce n’est pas consciemment, avec une volonté délibérée de faire du mal, de voler. Qui d’entre-nous ne fait pas de tort aux autres sans s’en rendre compte ?! Même sans accusation précise, il va aller jusqu’au bout de la loi édictée en Exode (Exode 22, 3) :
Si la bête volée – bœuf, âne ou mouton – est retrouvée vivante entre ses mains, il fournira en compensation le double de sa valeur.
Ici, pas le double mais le quadruple ! Il distribue avec une longanimité seulement égalée par celle de l’enfant prodigue qui dilapidera son bien (Luc 15, 13), ou celle de Jésus qui aussi dilapidera son amour, son pardon, sa grâce jusqu’à devoir monter sur l’arbre de la Croix…
Comment comprendre ?
Comment arriver à réhabiliter cet homme, en fait ? De par son métier, il est étiqueté comme pécheur, comme homme mauvais et à ne pas fréquenter. Et voilà que Jésus, une nouvelle fois, prend la défense des marginaux, des parias, des exclus ! Ce Jésus est vraiment un révolutionnaire ! En plus, ce publicain n’avait rien demandé, il était simplement là pour voir, par curiosité.
Mais sa curiosité a eu du mal à se satisfaire au début : la foule est tellement dense qu’elle forme un rempart infranchissable. Il ne va quand même pas rester tout en bas, en bas de cette ville qui est déjà si basse. Il ne va quand même pas en faire sept fois le tour. Il faut qu’il voie ! Déjà écrasé des quolibets de ses congénères, petit à leurs yeux de condamnation, il va falloir qu’il croisse ou qu’il se hisse. Il va se hisser, et se hisser sur cet arbre si curieux. Il va grimper dans cette loi encore sauvage qui ne demande qu’à mûrir si on en perce le fruit, ou le secret… Un autre, Jésus, montera aussi sur cet arbre et se laissera percer le cœur, comme un fruit, pour qu’il en coule le meilleur des sucs, du sang et de l’eau (Jn 19, 34). Zachée va en descendre pour rendre grâce au Seigneur (eucharistie) et partager son repas avec Lui. En fait, Zachée, est comme le premier thème musical, discrètement joué dans cette scène, qui deviendra plus tard une symphonie en Jésus : le thème des promesses bientôt accomplies.
Des promesses qui vont bientôt devenir des « aujourd’hui ». Aujourd’hui, je viens demeurer chez toi, aujourd’hui, je viens t’apporter le salut, aujourd’hui, je viens réaliser ce que mon Père avait promis à Abraham (Gn 15, 5-6) :
Puis il le fit sortir et lui dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… » Et il déclara : « Telle sera ta descendance ! » Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste.
Ce même regard que Zachée voulait porter sur Jésus. Ce même regard que le Christ porta sur lui : « Jésus leva les yeux ». Un regard qui nous invite à ne pas nous voir petits aux yeux de Dieu. Un regard qui nous ouvre la porte du cœur, là où il veut demeurer. Un regard qui nous appelle à faire mûrir en nous la loi encore sauvage de l’amour pour qu’elle donne un triple fruit : aimer Dieu, son frère… et soi-même !
Mais aussi un appel. Appel à descendre de nos présomptions et prétentions. Appel à descendre au plus profond de nous-mêmes. Appel à faire le trajet de Jésus, figuré par l’ancien Israël, de Jéricho à Jérusalem (c’est la direction opposée à celle du prêtre, du lévite et de l’homme de la parabole du bon samaritain). Descendre en nous-même, là où demeure le Christ, pour monter vers la Jérusalem céleste. Comme Zachée, il faut se hâter ! Comme Zachée, il faut se réjouir de la Parole du Christ, la chérir ! Comme Zachée, il faut dilapider, distribuer, toutes les grâces que Dieu et nos frères nous ont faites.
Alors, nous aussi entendrons Jésus nous dire : « Voici un fils, une fille d’Abraham ! » Nous cherchions l’identité de Jésus, à le voir ? Nous étions des justes qui nous sentions perdus, conspués parfois, abandonnés ? Il vient… aujourd’hui, demeurer en moi par cette eucharistie. Sautons de joie, chérissons-le ! « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Homélie de Philoxène de Mabboug (+ 523), Homélie 4, 79-80, version remaniée de SC 44, 96-97
Tous ceux qui ont été appelés par le Seigneur ont obéi aussitôt à sa voix dès lors que l'amour des choses terrestres n'alourdissait pas leur âme. Car les liens du monde asservissent le coeur et ses pensées, et celui qui en est entravé entend difficilement résonner la voix de Dieu. Mais il n'en alla pas ainsi des Apôtres, ni des justes, ni des Patriarches qui vécurent avant eux : ils obéirent comme des vivants et prirent la route, légers, parce qu'aucune lourde chaîne ne les attachait au monde. Rien ne peut lier ni entraver l'âme qui aperçoit Dieu : elle est ouverte et prête, si bien que la lumière de la loi divine, chaque fois qu'elle s'approche de cette âme, la trouve disposée à la recevoir.
Notre Seigneur a aussi appelé Zachée du sycomore sur lequel il était monté, et aussitôt Zachée s'empressa de descendre et le reçut dans sa maison, car, avant même d'être appelé, il avait l'espoir de le voir et de devenir son disciple. L'admirable est que, sans que le Seigneur lui eût parlé et sans l'avoir vu avec les yeux du corps, Zachée ait cru en lui, simplement sur la parole des autres, car la foi qui était en lui avait été préservée dans sa vie et sa santé naturelles. Le fait qu'il ait cru en notre Seigneur au moment même où il apprit son arrivée, a rendu sa foi manifeste. Et la simplicité de sa foi est apparue lorsqu'il promit de donner la moitié de ses biens aux pauvres et de rendre au quadruple ce qu'il avait pris d'une manière malhonnête.
En effet, si la simplicité qui convient à la foi n'avait pas rempli à ce moment l'âme de Zachée, il n'aurait pas fait cette promesse à Jésus, et il n'aurait pas dépensé et distribué en peu de temps ce qu'il avait amassé en tant d'années de travail. La simplicité a répandu de tous côtés ce que l'astuce avait amassé, la pureté de l'âme a dispersé ce que la tromperie avait acquis, la foi a renoncé à ce que l'injustice avait obtenu et possédé, et elle a proclamé que cela ne lui appartenait pas.
Car Dieu est le seul bien de la foi et celle-ci refuse de posséder d'autres biens avec lui. La foi ne fait aucun cas des biens, quels qu'ils soient, en dehors de Dieu, son seul bien durable. Nous avons reçu en nous la foi pour parvenir à Dieu, ne posséder que lui et regarder comme un désavantage tout ce qui n'est pas lui.
Prière
Descends chez nous, Seigneur Jésus, car le péché nous tient, et nous avons besoin de ta présence pour nous libérer. Viens chercher ce qui est en train de se perdre et sauve-le à jamais. Par Jésus Christ.