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1er mai — Saint Joseph, travailleur

Ora et Labora -



Saint Joseph ouvrier,

Georges Serraz (Is-sur-Tille, 1883 - Paris, 1964),

Plâtre peint et patiné, 109 cm, 1937,

Abbatiale Saint-Martin, Le Cateau-Cambrésis (France)


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 13, 54-58)

En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.


Méditation

J’aime cette statue de saint Joseph ouvrier réalisée par le sculpteur Georges Serraz et dont un exemplaire rare se trouve en l’Abbatiale Saint-Martin du Cateau-Cambrésis. Un homme simple, et pour une fois pas aussi âgé qu’on nous le représente habituellement. Une planche à la main, peut-être, comme le veut la tradition, celle de la Croix de son Fils, et une herminette. Il sourit en penchant légèrement la tête de côté.


Même si je ne suis pas un manuel, mais vraiment pas !, en regardant cette œuvre, je comprends mieux la devise que saint Benoît a donnée aux moines qui suivent sa règle : Ora et Labora (prie et travaille). Non pas l’un ou l’autre, mais les deux. Comme on le voit dans les monastères où la vie du moine est partagée entre la prière, la célébration liturgique et la méditation des Écritures. Mais aussi le travail manuel ou intellectuel, à la ferme, dans les champs, à la fromagerie ou à la bibliothèque. Le travail permet de nourrir la prière en se rappelant tous ceux qui travaillent à toute heure, et il aère l’Esprit de tous les soucis et chassies qui l’encombrent afin que Dieu puisse mieux y pénétrer. Quant à la prière, elle est aussi un travail. Un travail que Dieu fait lui-même en nos âmes et qui nous demandent de nous laisser labourer, tailler, semer et arroser !


Saint Benoît a-t-il voulu, en plus, faire un jeu de mots avec cette devise ? Comme si Labora voulait aussi dire la prière des lèvres (Lab-ora)... De fait le travail n’est-il pas, lorsque les mains sont occupées, une prière faite avec les lèvres égrenant un chapelet ?


Joseph est aujourd’hui la figure emblématique de l’ouvrier qui prie dans le silence et travaille pour nourrir la famille que Dieu lui a confiée. Quel que soit le travail auquel nous sommes astreints, puissions-nous par l’intercession de saint Joseph, en faire une prière à « la louange et la gloire du Nom divin, pour notre bien et celui de toute l’Église ».

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