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24 août - Saint Barthélémy

Sous le figuier -



Nathanaël sous le figuier,

James Tissot (Nantes, 1836 - Chenecey-Buillon, 1902),

Illustration pour « La vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ »,

Aquarelle et crayon sur papier, 16 x 26,5 cm,

Brooklyn Museum or Art, New-York (U.S.A.)


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 1, 45-51)

En ce temps-là, Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. » Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »


Méditation

Est-il utile de rappeler le sens symbolique du figuier dans la Bible ? C’est l’arbre de la connaissance de la Loi. Ainsi, Adam et Ève, après avoir fauté, se couvrent de feuilles de figuier pour cacher leur nudité. Se découvrant démunis, ils se donnent des règles, des feuilles de loi pour se protéger (Gn 3, 7). Ou encore Jésus qui dessèche un figuier (Mt 21, 19) à peine entré à Jérusalem : « Voyant un figuier au bord du chemin, il s’en approcha, mais il n’y trouva rien d’autre que des feuilles, et il lui dit : « Que plus jamais aucun fruit ne vienne de toi. » Et à l’instant même, le figuier se dessécha. » Le vieux figuier, l’ancienne Loi, ne donne plus de fruits, seulement des feuilles ! Et Dieu sait qu’elles s’accumulent au cours des siècles (même encore aujourd’hui dans nos propres codes...) Parce qu’il ne nourrit plus l’homme, parce qu’il ne fait qu’édifier de nouvelles règles, cette loi, ce figuier se dessèche sous l’ordre du Christ.


Et voici un homme, Nathanaël. Dans la liste des Apôtres, les Évangiles nomment Barthélémy après Philippe (cf. Mc 3, 18). Aussi a-t-il semblé qu’on pouvait l’identifier avec Nathanaël, que Philippe amena à Jésus, après avoir rencontré lui-même le Maître galiléen sur les bords du Jourdain (cf. Jn 1, 45). Et Jésus atteste qu’il l’a vu assis sous le figuier ! Suffit-il de s’asseoir sous un figuier pour devenir un homme juste ? Non, bien sûr, mais s’asseoir sous la Loi, en recevoir ses fruits et patiemment chercher à l’entretenir, ça oui ! Comme une parabole le confirme (Lc , 13, 6-9) : « Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” » Mettons-nous sous le figuier, sous la Loi divine, sous la rosée de sa Parole pour en recueillir patiemment les dons, comme Barthélémy ! Quant à ce fumier, n’est-ce pas notre péché ? Car notre péché peut faire grandir la Loi divine... Non en s’enorgueillant de notre mal, mais en laissant Dieu le transformer en grâces, comme il le dira à saint Jérôme (347-420).

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