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Jeudi, 19ème semaine du T.O. — Année Paire

J’ai fait de toi un signe



Le prophète Ézékiel

Benedetto Antelami (Val d’Intelvi, 1150 - Parme, 1230)

Sculpture de pierre, vers 1200

Cathédrale, Fidenza (Italie)


Lecture du livre du prophète Ézékiel (Ez 12, 1-12)

La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, tu habites au milieu d’une engeance de rebelles ; ils ont des yeux pour voir, et ne voient pas ; des oreilles pour entendre, et n’entendent pas, car c’est une engeance de rebelles. Toi, fils d’homme, prépare-toi un sac d’exilé ; sous leurs yeux, pars en plein jour, comme un exilé ; sous leurs yeux, pars de ta maison vers un autre lieu ; peut-être verront-ils qu’ils sont une engeance de rebelles. Tu sortiras ton sac, comme un sac d’exilé, en plein jour, sous leurs yeux. Toi-même, tu sortiras le soir, sous leurs yeux, comme s’en vont les exilés. Sous leurs yeux, tu feras un trou dans le mur, et tu sortiras par là. Sous leurs yeux, tu chargeras ton sac sur ton épaule, et tu le sortiras dans l’obscurité ; tu voileras ton visage, et tu ne verras plus le pays : j’ai fait de toi un signe pour la maison d’Israël. » Je fis ce qui m’avait été ordonné : en plein jour, je sortis mon sac, comme un sac d’exilé ; puis le soir, je fis un trou dans le mur, à la main ; je sortis mon sac dans l’obscurité, et sous leurs yeux je le chargeai sur mon épaule. Au matin, la parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, la maison d’Israël, cette engeance de rebelles, t’a bien demandé : “Qu’est-ce que tu fais là ?” Réponds : “Ainsi parle le Seigneur Dieu : Cet oracle concerne le prince qui est à Jérusalem et toute la maison d’Israël qui s’y trouve.” Tu diras : “Je suis pour vous un signe. Ce que j’ai fait, c’est cela même qui leur sera fait : ils partiront en exil, en captivité ; le prince qui est au milieu d’eux chargera son sac sur son épaule, il sortira dans l’obscurité ; on percera le mur pour le faire sortir ; il voilera son visage, si bien qu’il ne verra plus de ses yeux le pays.” »


Méditation

Être un signe pour les autres... Un doigt tendu vers la vérité, vers le bon chemin. Dans nos vies, beaucoup de ceux que nous avons croisés ont pu être ce doigt tendu désignant le juste chemin, montrant comme Jean-Baptiste l’Agneau de Dieu. Ce texte devrait ce soir nous poser deux questions : en quoi suis-je un signe de grâce et de vérité pour les autres ? Comment puis-je mieux « tendre » le doigt, sans présomption, en toute humilité ? Mais aussi, suis-je assez attentifs à tous ceux qui m’ont montré le chemin ? Ai-je accepté la correction fraternelle ? Ai-je écouté ou ai-je préféré rester sur mes positions, dans mon petit confort ? Soyons attentifs aux signes qui nous entourent, aux Jean-Baptiste. « Un prophète n'est vraiment prophète qu'après sa mort, et jusque-là ce n'est pas un homme très fréquentable. Je ne suis pas un prophète, mais il arrive que je voie ce que les autres voient comme moi, mais ne veulent pas voir. Le monde moderne regorge aujourd'hui d'hommes d'affaires et de policiers, mais il a bien besoin d'entendre quelques voix libératrices. Une voix libre, si morose qu'elle soit, est toujours libératrice. Les voix libératrices ne sont pas les voix apaisantes, les voix rassurantes. Elles ne se contentent pas de nous inviter à attendre l'avenir comme on attend le train. L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait. » Georges Bernanos, La liberté pour quoi faire ?

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