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Jeudi, 2e semaine du T.O. (Année impaire)

Il a dressé sa tente



La construction du Tabernacle

Johannes Leusden (Utrecht, 1624 - Utrecht, 1699)

Gravure extraite du « Philologus Hebraeo-mixtus »

Gravure publiée en 1610, 20 x 26 cm

Bibliothèque Universitaire, Utrecht (Pays-Bas)


Lecture de la lettre aux Hébreux (He 7, 25 à 8, 6)

Frères, Jésus est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les cieux. Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. La loi de Moïse établit comme grands prêtres des hommes remplis de faiblesse ; mais la parole du serment divin, qui vient après la Loi, établit comme grand prêtre le Fils, conduit pour l’éternité à sa perfection. Et voici l’essentiel de ce que nous voulons dire : c’est bien ce grand prêtre-là que nous avons, lui qui s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les cieux, après avoir accompli le service du véritable Sanctuaire et de la véritable Tente, celle qui a été dressée par le Seigneur et non par un homme. Tout grand prêtre est établi pour offrir des dons et des sacrifices ; il était donc nécessaire que notre grand prêtre ait, lui aussi, quelque chose à offrir. À vrai dire, s’il était sur la terre, il ne serait même pas prêtre, puisqu’il y a déjà les prêtres qui offrent les dons conformément à la Loi : ceux-ci rendent leur culte dans un sanctuaire qui est une image et une ébauche des réalités célestes, comme en témoigne l’oracle reçu par Moïse au moment où il allait construire la Tente : Regarde, dit le Seigneur, tu exécuteras tout selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne. Quant au grand prêtre que nous avons, le service qui lui revient se distingue d’autant plus que lui est médiateur d’une alliance meilleure, reposant sur de meilleures promesses.


Méditation

Inutile de revenir sur le sens du mot « tente » (j’en ai parlé le jour de Noël) qui en latin se dit « tabernacle ». Mais une question devrait nous occuper… Depuis la destruction du Temple, où donc le nouveau Grand Prêtre qu'est le Christ fait-il sa demeure ? Au ciel, à la droite de son Père, bien sûr. Mais aussi en son Eucharistie (c’est bien le Corps du Christ) et dans les sacrements, en sa Parole (c’est le Verbe de Dieu), mais aussi en son Église. Ne voyons pas ce mot comme la définition de l’Institution (même si elle est « l’incarnation » du Christ, ou plus exactement le Christ en est la tête), mais l’Église comme peuple de Dieu, c’est-à-dire chacun de nous, quelle que soit notre condition. Cela veut donc dire que le Christ vient établir sa demeure en chacun de nous. Ne le cherchons pas ailleurs ! Rappelez-vous ce que saint Augustin écrivait dans ses Confessions : « Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais… »

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