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Lundi, 4e semaine de Pâques

Je suis la porte -



La bergerie,

Jean-François Millet (Gruchy, 1814 - Barbizon, 1875),

Huile sur toile, 45,3 x 63,4 cm, 1856-1860,

Walter Art Museum, Baltimore (U.S.A.)


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 10, 1-10)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »


Méditation

Que de descriptions Jésus utilise pour se faire comprendre ! Et c’est peut-être ici une des plus simples : une bergerie, son Église ; des brebis, le peuple de Dieu ; des voleurs, ceux qui veulent s’emparer du peuple sans le respecter ; un pasteur, le prêtre, une porte, lui-même ! Le portier serait-il le Pape ? En tous les cas, il est clair qu’on ne peut rejoindre l’église, la bergerie sans passer par Jésus. Il en est la porte d’entrée nous associant par notre passage à lui. N’est-ce pas ce que nous vivons dans le sacrement du baptême ?


Cependant, lisons bien le texte. Nous ne sommes pas destinés à rester enfermer dans la bergerie. Bien sûr, elle nous protège. D’autant plus que nous connaissons le pasteur qui nous y mène et qu’il nous connaît par notre nom. En actualisant cette parabole, on ne peut que regretter que la diminution du nombre de pasteurs, et l’étendue de leur bergerie (avec souvent trop de clochers) les empêchent de connaître le nom de toutes leurs brebis. Mais, de toutes les façons, il doit les mener en extérieur. Pourquoi donc ? Certainement pour ne pas nous enfermer bien au chaud dans une église de l’entre-soi. Mais surtout, parce qu’habités par la Parole de Dieu, nous sommes appelés à la partager à tous ceux qui ne sont pas encore entrés dans la bergerie. Non pour les forcer, mais parce que, comme le dira saint Paul : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile ! » (1 Co 9, 16).


Car, si nous écoutons notre Pasteur, nous passerons par la porte, par Jésus et nous serons sauvés. Peut-être pas, comme l’entendra Bernadette de Lourdes, pour cette vie, mais pour la vie éternelle. Là, il nous fera paître sur de gras pâturages. Là, il nous offrira tout ce dont nous avons besoin, une vie pleine parce qu’il veut nous la donner en abondance, sans mesure. Alors, que pour une fois cette expression prenne son sens chrétien : prenons la porte !


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