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Mercredi, 4e semaine de Pâques

Mettez à part pour moi Barnabé et Saul -



Marc et Paul,

Albrecht Dürer (Nuremberg, 1471 - Nuremberg, 1528),

Huile sur panneau de bois, 215 x 76 cm, 1526,

Alte Pinakothek, Munich (Allemagne)


Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 12, 24 à 13, 5)

En ces jours-là, la parole de Dieu était féconde et se multipliait. Barnabé et Saul, une fois leur service accompli en faveur de Jérusalem, s’en retournèrent à Antioche, en prenant avec eux Jean surnommé Marc. Or il y avait dans l’Église qui était à Antioche des prophètes et des hommes chargés d’enseigner : Barnabé, Syméon appelé Le Noir, Lucius de Cyrène, Manahène, compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque, et Saul. Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils jeûnaient, l’Esprit Saint leur dit : « Mettez à part pour moi Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils les laissèrent partir. Eux donc, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie et de là s’embarquèrent pour Chypre ; arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Ils avaient Jean-Marc comme auxiliaire.


Méditation

« Être mis à part »... nous pourrions entendre cette expression dans un sens négatif, trop sélectif. L’Église au cours des siècles a peut-être buté sur cet écueil. Il fallut le Concile Vatican II pour rappeler une chose essentielle :

Le sacerdoce commun ou baptismal ne consiste pas d’abord en des services ecclésiaux mais dans le culte spirituel. Ce sacerdoce fonde une communion asymétrique, mais authentique, entre pasteurs et laïcs, sans séparation, sans opposition et sans confusion. Le sacerdoce ministériel et le sacerdoce baptismal coexistent dans le ministre ordonné. Quant à leur différence, elle est essentielle et n’est donc pas de degré. Le premier est ordonné au second en ce sens qu’il est à son service, mais l’inverse n’est pas concevable.

L’Esprit vient donc nous rappeler que nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu, aimés d’un amour égal et incommensurable. Mais que nous sommes appelés à des tâches différentes. Non des tâches que nous choisirions en fonction de nos désirs, mais des tâches que Dieu nous confie en fonction de ce que nous sommes. Nulle question de hiérarchie, mais de mission différente comme le rappelle saint Paul (Ep 4, 11-13) :

« Et les dons qu’il a faits, ce sont les Apôtres, et aussi les prophètes, les évangélisateurs, les pasteurs et ceux qui enseignent. De cette manière, les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude. »
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