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Samedi, 12ème sem. Du T. O. — Année paire

Une telle foi !



Le Christ et le centurion

Sébastien Bourdon (Montpellier, 1616 - Paris, 1671)

Huile sur toile, 117 x 147 cm

Musée des Beaux-Arts, Caen (France)


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 8, 5-17)

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri. Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit, pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.


Méditation

Comme hier, cette péricope évangélique est un enseignement sur la foi. Il est vrai que l’on peut souvent se poser la question... Ai-je la foi ? Mais la question est peut-être mal posée si nous imaginons la foi comme un savoir ou, pire, comme une puissance magique. La foi est comme l’amour, insaisissable et pourtant présente, sans mesure et pourtant réelle. Quand on aime une personne, on a foi en elle. N’est-ce pas la même chose pour notre foi en Dieu ? Parce que je l’aime, parce que je suis sûr de son amour, je lui suis fidèle, j’ai confiance en lui, et donc j’ai foi (c’est la même racine latine : Fides). Essayez même de remplacer le mot « foi » de cet texte par amour, confiance ou fidélité. Vous verrez qu’il prend un tout autre accent.


Une foi qui fait confiance, qui obéit, c’est-à-dire qui écoute le Seigneur, qui fait son devoir, si modeste soit-il. Jésus ne nous demande rien de plus. Avoir la foi, c’est aimer ! Ainsi, quand une religieuse demandait à la petite Bernadette « Qui est Dieu ? » espérant la réponse du catéchisme, la pauvre enfant répondit : « Dieu ? Dieu est amour ! ». Oui, elle avait la foi car l’amour habitait en elle. Que tout se passe donc selon notre capacité d’aimer, comme le répondit Jésus au Centurion.

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