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Vendredi, 1ère semaine du T.O. (Année impaire)

Et Dieu se reposa



Dieu se reposant après la Création

Anonyme

Mosaïque byzantine, XIIe siècle

Nef centrale, mur sud, registre supérieur

Cathédrale de Monreale, Sicile (Italie)


Lecture de la lettre aux Hébreux (He 4, 1-5.11)

Frères, craignons, tant que demeure la promesse d’entrer dans le repos de Dieu, craignons que l’un d’entre vous n’arrive, en quelque sorte, trop tard. Certes, nous avons reçu une Bonne Nouvelle, comme ces gens-là ; cependant, la parole entendue ne leur servit à rien, parce qu’elle ne fut pas accueillie avec foi par ses auditeurs. Mais nous qui sommes venus à la foi, nous entrons dans le repos dont il est dit : Dans ma colère, j’en ai fait le serment : On verra bien s’ils entreront dans mon repos ! Le travail de Dieu, assurément, était accompli depuis la fondation du monde, comme l’Écriture le dit à propos du septième jour : Et Dieu se reposa le septième jour de tout son travail. Et dans le psaume, de nouveau : On verra bien s’ils entreront dans mon repos ! Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là, afin que plus personne ne tombe en suivant l’exemple de ceux qui ont refusé de croire.


Méditation

Il est un péché grave dont nous n’avons pas toujours conscience : le refus de prendre du repos ! Nous sommes marqués par un monde qui, en même temps qu’il nous noie de propositions de loisirs, nous refuse de nous reposer, le taxant sournoisement de fainéantise. Pourtant, Dieu s’est reposé le septième jour. Il n’avait même pas mis de réveil puisque ce jour ne fut pas clôturé par la formule « il y eut un soir, il y eut un matin ». Quand on regarde le début du passage de l’épître de ce jour, on se dit qu’il ne faut pas tarder, que l’heure n’est pas au repos. Vite, toujours plus vite pour ne pas rater le dernier bus du salut. Mais lisons bien. Oui, lisons bien car même si nous entendons la parole, elle n’est pas accueillie avec foi... Parce que nous n’avons pas su nous arrêter, la méditer, la mâcher et remâcher comme nos vaches normandes dans les champs, en extraire la substantifique moelle. Parce que nous n’avons pas su nous poser, nous « pauser », et nous reposer. Parce que nous n’avons pas voulu de vacances. Rappelons que ce mot veut dire « vide », vacuité. Faire le vide en soi pour laisser résonner la Parole, comme Dieu laissa résonner sa création le septième jour. Faire silence pour entendre le murmure d’une brise légère : ce sont les paroles de l’Esprit. Faire silence pour calmer la tempête en nous... « Selon la remarque d’un ancien, celui qui vit dans l’agitation, celui qui vit dans l’agitation et les soucis, dans le bruit intérieur ou extérieur, ressemble à une bouteille d’eau trouble qu’on a secouée. « Quand la bouteille est restée quelque temps immobile, la saleté se dépose et l’eau redevient claire et limpide. Ainsi, notre cœur quand il trouve la quiétude et un profond silence, reflète Dieu. » (André Louf, Seigneur, apprends-nous à prier, Bruxelles, 1974)


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