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Vendredi, 7e semaine de Pâques

Quand tu seras vieux... -



Jésus ressuscité apparaît à Saint-Pierre,

Jean RAVY, de 1318 à 1344, puis Jean le BOUTEILLER, de 1344 à 1351,

Bas-relief, sculptures peintes sur pierre,

Clôture méridionale du Chœur,

Cathédrale Notre-Dame, Paris (France)


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 21, 15-19)

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »


Méditation

Trois fois « M’aimes-tu ? » (même si le verbe est différent, cf. Homélie du IIIème dimanche de Pâques, année C) pour trois reniement de Pierre au Sanhédrin. Jésus veut-il le forcer dans ses retranchements ? Ou alors, veut-il que la réponse vienne vraiment de son coeur ? Il me semble qu’est là le secret. Pierre répond d’abord avec son intelligence, certainement un peu gêné du rappel discret de son reniement. Puis il répond avec un peu de conviction. Et enfin, ce sont ces « tripes » qui répondent. Une dernière réponse sûrement, mêlée de larmes, car elle vient des entrailles, de son attachement le plus profond au Christ malgré sa faiblesse et ses misères. Jésus fait vibrer en lui la corde de sa misère, ou de la miséricorde, si vous me permettez ce jeu de mots.


Mais se rendre compte que l’on est attaché ainsi au Christ, qu’il nous tient au tréfonds de nous-mêmes, implique bien plus qu’un triple reniement... elle oblige à un dépouillement. Dépouillement de ce que l’on possède, bien sûr. La pauvreté (et non la misère) rend libre. Dépouillement de notre âme... Comme l’écrit Thérèse de Lisieux (Manuscrit B), nous ne sommes que de pauvres oiseaux qui n’arrivent pas à décoller vers le soleil divin. Dépouillement de notre vie : Dieu va nous emmener là où ne l’imaginons pas, où nous ne voudrions pas aller. Ce sera difficile, pénible. Mais c’est par bienveillance que Jésus le fait, car c’est là que nous nous découvrirons, et surtout qu’apparaîtra au terme de ce tunnel le Miséricordieux, Celui qui donne tout pour que nous lui soyons unis. Alors, comme le prévient Thérèse d’Avila (Le château intérieur) ne faisons pas demi-tour devant l’obstacle.

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